La situation est toujours confuse dans la région de Minembwe, Hauts plateaux du territoire de Fizi au Sud-Kivu.
Plusieurs sources confirment que des balles crépitent depuis ce mercredi 30 Juin 2021, perturbant ainsi les activités sur place.
En cause : des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), certains habitants et des forces d’autodéfense locale.
Ce jeudi 1er Juillet, le député national Moïse Nyarugabo a ouvertement accusé les FARDC sur place d’avoir tué 4 femmes le soir de mercredi.
« Mercredi 30 Juin au soir à Minembwe en plein centre 4 femmes ont été tuées par balles par les éléments des FARDC. Elles venaient du sit-in qui dure 18 jours contre l’insécurité, les tueries et arrestations arbitraires. Un jeune de 30 ans a été abattu dans une maison au même moment », annonce-t-il sur son compte twitter.
Mercredi 30/6 au soir à Minembwe en plein centre 4 femmes ont été tuées par balles par les éléments des Fardc.Elles venaient du sit-in qui dure 18 jours contre l’insécurité, les tueries et arrestations arbitraires. Un jeune de 30 ans à été abattu dans une maison au même moment.
— Me Moise Nyarugabo (@MoiseNyarugabo) July 1, 2021
Il révèle que les 5 corps « criblés des balles » sont devant le bureau de la Monusco.
« Un autre jeune garçon a été assassiné la nuit du 25 au 26 Juin à 19 heures à Madegu au centre de Minembwe, lui aussi par un élément des FARDC. Quand les femmes sont tuées au quartier général de la brigade que reste-t-il ? » s’interroge Nyarugabo.
Les 5 corps criblés des balles sont devant le bureau de la Monusco. Un autre jeune garçon a été assassiné la nuit du 25 au 26/6 à 19h à Madegu au centre de Minembwe, lui aussi par un élément des Fardc. Quand les femmes sont tuées au quartier général de la brigade que reste t-il?
— Me Moise Nyarugabo (@MoiseNyarugabo) July 1, 2021
Que s’est-il passé dans la région pour que des civils soient la cible des Forces gouvernementales? En tout cas, au niveau des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, aucune communication n’a encore été faite jusque ce jeudi avant 18 heures.
Des sources au sein de l’armée que LaPrunelleRDC.info a essayé de joindre promettent de revenir vers nous quand elles auront la bonne information, sans confirmer ni infirmer l’incident.
En attendant, plusieurs défenseurs des droits de l’homme au Sud-Kivu appellent à tirer cette situation au clair afin que justice soit faite.
Jean-Luc M.
Un commentaire
Moise Nyarugabo n’a jamais dénoncé les violences commises par les Gumino/Twirwaneho à l’encontre des militaires FARDC.