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    « La situation qui prévaut à Minembwe est une situation malheureusement fort tendue », reconnait le Ministre Provincial de l’Intérieur, Sécurité et Affaire Coutumières après la mort de 4 femmes et un homme à Minembwe par fusillade et qui prêche la justice.

    Pour lui, dans une situation de tension pareille, pleins des choses sont possibles.

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    Même si le Ministre n’à pas encore le rapport final de services habilités, il pense qu’il n’y a jamais eu unanimité des faits sur plusieurs questions dans cette partie du territoire de Fizi.

    « Je me suis entretenu avec les autorités militaires, elles disent qu’il s’agissait d’un militaire qui était soul et il a tiré en l’air plusieurs coups de feu qui ont fait malheureusement des victimes, ils m’ont dit qu’il y a eu 4 femmes tuées et un homme, mais vous savez que ce sont des informations qui viennent de Minembwe. Et donc il n’y a jamais eu unanimité là-bas. Les sources locales parlent d’avoir tiré à bout portant à ces personnes qui sont mortes. J’ai appris que l’enquêtes est en cours et que nous aurons la version finale mais une autre version que j’ai eue, on a parlé d’un militaire qui a perdu son frère également militaire la semaine passée, et donc dépassé, il se serait venger comme ça, il se serait livré à la consommation de l’alcool et voilà que ce qui est arrivé est arrivé. Je vous vends tout ça au prix duquel j’ai acheté. Je crois qu’il me faut du temps. Mes collaborateurs là-bas ne m’ont pas encore fait de rapport. J’ai eu quelques rapports des services spécialisés ici qui me disent avoir reçu les informations du terrain », dit Lwabanji Lwasi Ngabo.

    Le Ministre indique qu’il s’est entretenu avec le femmes qui étaient en sit-in avant cet incident mais malheureusement le pire est arrivé après son départ.

    « J’ai séjourné à Minembwe il n’y a pas une semaine, C’était déjà pour essayer de baisser la tension, j’ai eu à m’entretenir avec des femmes qui faisaient le sit-in à l’aérodrome de Minembwe, je me suis entretenu avec des notables et la Société Civile, des officieux, généraux et d’autres personnes. La situation est tendue, elle est tendue et j’ai dit aux gens que nous n’avions aucunement intérêts à en rajouter et que nous devrions mettre nos efforts ensemble pour baisser la tension. Malheureusement ce qui est arrivé est arrivé après notre passage là-bas ».

    Il ajoute que les habitants de Minembwe doivent laisser la justice faire son travail et tout ira bien.

    Pour lui, cette communauté ne doit pas demander une chose et son contraire à la fois.

    « Nous espérons que ça va aller. Vous savez qu’on a arrêté une femme qui était soupçonnée, elle était suivie par les forces armées, puisqu’on avait des indices qu’elle rachetait et vendait des armes et minutions. On l’arrête, il se peut qu’elle a un enfant, un nourrisson, et en allant l’arrêter chez elle, on tombe sur un homme tout à fait par hasard, on ne savait pas que l’homme était là. Et voilà que l’homme est passé aux aveu, il reconnaît qu’il est responsable de 4 axes. Il dit que l’arme qu’il avait là-bas n’était pas la sienne, mais qu’il avait la sienne aussi. Moi je dis à mes compatriotes devant des situations comme ça, nous ne pouvons pas vouloir une chose et son contraire. Nous revendiquons tous que nous voulons un état de droit. Laissons ce monsieur et sa femme comparaître, insistons pour qu’on la soumette à la justice et que la justice se prononce. C’est ça l’État de droit que nous revendiquons tous ».

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    Le Ministre pense que le fait de vouloir exiger que la personne soit libérée n’est pas un état de droit et ne permet à la justice d’agir dans la région de Minembwe.

    Jean-Luc M.

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