Accès Humanitaire

    Le mot Mercato, ou marché de transfert, est plus connu dans le domaine sportif mais il est susceptible d’identifier un phénomène caractéristique de la classe politique congolaise, à la veille des grands enjeux.

    Autant la fin de saison dans le football augure un caractère sensible, autant la période électorale est caractérisée par une sensibilité hors norme dans la sphère politique congolaise, où des mouvements se font dans tous les sens, et la reconfiguration des familles s’avère inévitable.

    A l’instar des échéances précédentes, les lignes tendent à bouger dans différents camps, en fonction des aspirations des différents acteurs. Des alliances se feront et d’autres se déferont. Des arrivées et des départs seront signalés, dans une ambiance digne d’un Mercato politique.

    Si ce mouvement semble général au niveau du pays, la situation du Sud-Kivu nécessite une attention particulière, compte tenu de la position actuelle des différents acteurs au sein de leurs partis politiques, ou de leur passé tout aussi « instable ».

    A la veille des échéances électorales de 2023, voici quelques acteurs dont le mouvement doit être étroitement scruté.

    1. Vital Kamerhe 

    Ancien Directeur de Cabinet du Président Tshisekedi, Vital Kamerhe a été incarcéré à la suite du procès controversé dit « des 100 jours ». Plus d’un an après, il a bénéficié d’une liberté provisoire en décembre de l’année 2021. Malgré son incarcération, l’homme est resté très populaire au Kivu. Au Sud-Kivu, certains n’hésitent pas à le qualifier de « la clé, le ticket d’entrée ».

    Depuis le procès 100 jours, Vital Kamerhe s’était montré attaché à son alliance avec Félix Tshisekedi mais ses partisans qui inondent le Sud-Kivu attendent toujours le prochain mot d’ordre.

    Sera-t-il aux côtés de Félix Tshisekedi pour l’année à venir ? C’est en tout cas la question qui taraude les esprits au Sud-Kivu.

    Pour nombreux analystes, sa libération provisoire a remis toutes les cartes sur table dans la province de « VK » pour les intimes. Des personnalités qui s’étaient déjà positionnées en remplaçant légitimes réfléchissent désormais à deux reprises. 

    1. Norbert Basengezi Katintima

    Grand homme politique de carrure nationale, Basengezi Katintima est passé par plusieurs courants, et ne semble pas avoir fini son périple.

    Initialement acteur social, Basengezi a fait ses premières vraies révélations [comme Gouverneur de la Province du Sud-Kivu] sous les couleurs du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Pour le compte de ce mouvement rebelle, qui couvrait l’Est de la RDC vers le début des années 2000, « papa Norbert » sera désigné Vice-Président de la centrale électorale congolaise.

    Contre toute attente, au terme du processus électoral de 2006, Norbert Katintima n’a pas hésité à changer de maillot. Le RCD [devenu un parti politique] ayant choisi de faire l’opposition, Katintima a vite rallié le PPRD de Joseph Kabila, avec lequel il sera tour à tour ministre de l’agriculture, député national puis Vice-Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, (CENI).

    Au lendemain des élections de 2018, ayant sacré Felix Tshisekedi Président de la République [au détriment notamment d’Emmanuel Shadari du PPRD], Basengezi Katintima a posé un acte de bravoure, particulièrement mémorable, en démissionnant de son poste de Vice-Président de la CENI alors qu’il ne subissait aucune pression.

    Certaines langues prirent cela comme une astuce pour annoncer aux nouveaux dirigeants sa disponibilité à jouer un rôle dans les équipes qu’ils allaient aligner. Il n’en sera pourtant rien de tel, car l’ancien Gouverneur du Sud-Kivu n’a désormais fait l’objet d’aucune nomination.

    Il s’affiche toujours sous les emblèmes de son parti, PPRD ; mais il s’avère qu’à plusieurs occasions, il prend un peu de distance, et ne veut pas s’afficher comme porte étendard de la famille politique chère à Joseph Kabila.

    Aurait-il l’intention de changer d’air ? Ceci reste une option. Ce qui est vrai est qu’il dispose d’un grand réseau dans plusieurs territoires et provinces.

    En effet, certaines langues allèguent que monsieur Basengezi, pas du tout fier de la posture actuelle de son parti, songerait déjà à créer son propre parti politique. Même plusieurs partis politiques avec des assises provinciales. Ce (s) parti (s) politique (s), une fois créé (s), se rallierait-aient vite à l’Union Sacrée du Président Felix Tshisekedi, ce qui permettra à l’homme de titiller une fois de plus le cercle gouvernemental.

    En fin calculateur, Norbert Basengezi Katintima est informé des difficultés qui l’incombent, s’il ose se présenter aux prochaines élections sous la casquette du PPRD, un des partis les moins adulés dans sa circonscription électorale.

    Ainsi « Papa Norbert » aurait tout à gagner en associant son parti au tandem UNC – UDPS, et tenter de s’appuyer sur la notoriété de Vital Kamerhe (Président de l’UNC), dont il est d’ailleurs le parrain nuptial.

    Au vu de son passé particulièrement dynamique, en tout cas le rapprochement de Basengezi du clan Tshisekedi – Kamerhe ne serait pas surprenant. Certaines sources affirment d’ailleurs que son fils Cokola Katintima, récemment élu député national pour le compte du PPRD, annonce de pas être prêt à porter le même maillot aux prochains scrutins. Les drapeaux de son parti, le PPRD ont été carrément invisibles lors de sa récente tournée des vacances parlementaires comme ce fut le cas dans l’ancien temps ; sauf dans les rares cas d’imprudence des militants.

    Tout compte fait, Norbert Basengezi Katintima est de moins en moins critique envers le pouvoir actuel, dont il est pourtant censé être opposant, vue son appartenance au Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.

    1. Claude Nyamugabo Bazibuhe

    Claude Nyamugabe n’est pas loin d’incarner le caractère dynamique de Norbert Basengezi, qui fut d’ailleurs son parrain politique à ses débuts. Au fait, comme le dernier cité, l’élu de Kabare n’aime pas trop l’expérience de l’opposition. Il n’en a jamais fait, d’ailleurs.

    Actuellement député national, pour le compte du PPRD, le comportement de Claude Nyamugabo doit être scruté, compte tenu de sa proximité avec l’Union Sacrée pour la Nation.

    Bien qu’ayant un mandat acquis sur la liste de la famille politique chère à l’ancien Président Joseph Kabila, Nyamugabo est vite devenu un disciple volontaire de Félix Tshisekedi, dont il ne cesse de réclamer la tutelle depuis sa dernière nomination comme Ministre de l’Environnement.

    D’aucuns croient qu’il a même déjà la monture de son propre parti politique, qu’il tarde à lancer de peur qu’il ne perde le mandat de député qu’il détient pour le compte du PPRD.

    Dernièrement, bien qu’ayant perdu son poste ministériel [en faveur de Eve Bazaiba du MLC], Claude Nyamugabo surpris tout le monde en équipant le siège de l’UDPS du Président Tshisekedi en chaises et autres meubles, ce qui du reste est un fait particulier pour un élu d’un parti d’opposition.




    La sonnette n’a peut-être pas été déclenchée, mais le ralliement de Claude Nyamugabo au camp Tshisekedi n’est plus qu’une question de jours.

    Cette position de Nyamugabo transparait même à travers le comportement de ses lieutenants au niveau provincial. C’est le cas de Safari Mugaruka, qu’il avait en son temps fait nommer Secrétaire Fédéral du PPRD au Sud-Kivu, qui a démissionné de son poste au parti. Certainement, selon plusieurs sources, pour afficher son appartenance à l’Union Sacrée de Félix Tshisekedi.

    N’est-ce pas une fuite en avant, de peur qu’une ne se voie perdre la crédibilité dont il jouit auprès de son mentor ?

    Me Claude Nyamugabo est donc à observer de très près, bien que sa situation n’ait plus trop de zones d’ombre dans ce prochain mercato politique.

    Il est clair que d’ici 2023 sa position affichera d’autres couleurs.

    1.  Télesphore Bigabwa Suka alias Arome

    Peut-être pas très connu sur la scène politique nationale, mais il est connu au sein de son terroir. Membre de l’UNC de Vital Kamerhe, Arome s’est distingué lors des dernières élections législatives, où il est passé pas loin de décrocher un siège dans le territoire de Walungu. Les choses ne tourneront finalement pas en sa faveur.

    Certaines sources annoncent donc un repositionnement du natif de Walungu dans une posture où il serait en possession d’atouts pour punir ses anciens collègues, qu’ils considèrent comme n’ayant pas facilité son élection.

    A cet effet, il pourrait venir sous les couleurs d’un parti politique fondé par des proches de l’épouse du chef de l’Etat, madame Denise Nyakeru Tshisekedi, accompagné d’autres notables du territoire de Walungu ne faisant pas équipe avec Vital Kamerhe.

    Toutefois, d’autres  indiscrétions révèlent qu’à défaut de porter l’étendard d’un parti proche de la « première dame », Bigabwa Suka Arome devrait créer son propre parti politique, ce qui le libérerait de l’emprise de l’UNC, son parti actuel.

    Ainsi, son rapprochement de l’UDPS de Felix Tshisekedi n’aurait plus Kamerhe comme intermédiaire. Mais avec quelle assise au niveau provincial ?

    A l’horizon 2023, Arome devra retenir la curiosité des amoureux de la politique.

    1. Aimé Boji Sangara ?

    Cela parait peu probable, mais pas impossible, que le cas Boji suscite débat à l’approche des élections de 2023.

    Autrefois connu comme un fidèle compagnon de Vital Kamerhe, Aimé Boji semble avoir perdu une de sa crédibilité auprès de l’entourage de son parti, l’UNC.

    Ça se déclare moins, mais au sein du parti, il se vit un climat de méfiance entre les proches de l’actuel ministre du budget, Aimé Boji, et ceux du Secrétaire Général du parti Mr. Billy Kambale. Il est reproché au premier de n’avoir pas beaucoup fait pour faire rayonner le parti au niveau national, et d’avoir « troqué » sa loyauté lors de l’emprisonnement de son Président.

    Avant la sortie de leur Président National de la Prison (bénéficiaire d’une liberté provisoire), un groupe des militants de son entourage n’hésitaient pas à « tirer » sur leur Président National, son épouse ainsi que sur Billy Kambale, le jeune Secrétaire Général.

    Alors qu’on leur demandait des gestes de loyauté, nombreux de ses proches rappelaient qu’il était « au service de la République et non d’un individu ».

    Ainsi, bien que toujours ministre pour le compte de l’UNC, Aimé Boji Sangara est considéré par certains de ses pairs comme un ministre pour le « quota personnel » du Président de la République.

    De ce fait, il sied de se demander si l’ancien « bras droit du chef » le reste jusqu’à présent ; ou si du moins il sera aligné en ordre de bataille pour les prochaines échéances.

    Néanmoins, le parti rouge et blanc semble afficher une cohésion apparente, qui pourrait cacher des fissures sous-jacentes.

    Il convient de noter qu’aux derniers scrutins, Aimé Boji a manqué l’élection dans une circonscription plutôt naturellement acquise à son parti, le territoire de Walungu.

    En cas de non-alignement sur les listes de son parti, le cadre et cofondateur de l’UNC pourrait surprendre le public en endossant une autre tunique en 2023. Un candidat malheureux aux législatives provinciales pour le compte de son parti avaient confié à une source proche de l’équipe de Bukavu Dawa (l’équipe de football dirigée par Boji) qu’avant la libération provisoire de Kamerhe, avait déjà « son parti en poche ». Ce que ne confirment pas d’autres proches.

    De ce point de vue, le cas Aimé Boji est à scruter également.

    1. Olive Mudekereza Namegabe

    Il s’agit d’une personnalité dont la notoriété ne fait l’objet d’aucun doute.

    Ancien membre de la Société civile, sous sa qualité de Président de la puissante Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Olive Mudekereza a fait ses débuts en politique en se faisant élire comme député national, en 2018, à travers la plateforme AFDC-A. En ce moment, faisant partie du Front Commun pour le Congo, la plateforme chère à Bahati Lukwebo convenait à l’homme d’affaires Mudekereza, qui n’a jamais caché son allégeance à l’ancien Président Joseph Kabila.

    L’improbabilité ne prit pourtant pas si trop de temps avant de survenir. Avec la brouille qui eut occurrence entre Modeste Bahati Lukwebo et Joseph Kabila, l’élu de Walungu est resté attaché à Joseph Kabila, ce qui paraissait comme une trahison à l’égard de son « autorité morale ».

    En vertu, parait-il, de son amitié avec Néhémie Mwilanya [qui serait son avocat conseil dans le passé], Olive Mudekereza a maintenu sa loyauté au FCC, même quand la plateforme de l’ancien Chef de l’Etat a basculé vers l’opposition, et que l’AFDC a été gratifiée de plusieurs avantages au sein de l’Union Sacrée.

    Pourra-t-il donc se représenter aux prochaines échéances, sous les couleurs de l’AFDC ? Nul ne prendrait le risque de prédire un tel avènement.

    Toutefois, Olive Mudekereza Namegabe jouit d’une certaine notoriété et d’une popularité au sein de sa base électorale qu’il se permettrait le luxe d’afficher d’autres emblèmes aux échéances.

    Mudekereza s’est toujours trouvé si beau qu’il mériterait mieux que le traitement lui accordé au sein de l’AFDC.

    Selon certaines sources, il aurait des ambitions de prendre le gouvernorat du Sud-Kivu, mais ceci ne lui a jamais été accepté par sa haute hiérarchie, même quand ce poste revenait à son parti.

    A la veille de 2023, cette personnalité nécessite donc aussi plus d’attention.

    1. Justin Bitakwira

    Personnage un peu drôle, et traits humoristes, Justin Bitakwira a un parcours politique plutôt riche et remarquable.

    Elu en 2006 sous les couleurs du Parti Congolais pour la Bonne Gouvernance (PCBG), l’élu d’Uvira ne cachera pas son amour et son attachement à Vital Kamerhe, qu’il suivit d’ailleurs quand ce dernier rejoignit l’opposition.

    Il fera donc équipe avec le leader de l’UNC dès sa démission de la tête de l’Assemblée Nationale [en 2009] pour ne se dissocier de lui qu’à l’horizon 2015.

    Selon les vérités apparentes, la brouille entre Bitakwira et Kamerhe a pour mobile le rapprochement du natif d’Uvira de la Majorité Présidentielle, plateforme politique chère à Joseph Kabila.

    Dans la foulée, Bitakwira rejoint la MP, et jouira de quelques mois au poste ministériel.

    A l’approche des élections de 2018, Justin Bitakwira, fort de sa popularité dans la plaine de la Ruzizi, n’entreprit cette fois aucun mouvement ; ce qui lui sera fatal ! [D’aucuns disent qu’il a eu du mal à réunir 1000 voix, ce qui serait tout de même insuffisant pour se faire élire comme député national].

    Lors de la reconfiguration de la classe politique, qui a abouti à la création de l’Union Sacrée, le Fils de sa grand-mère est apparu surexcité par l’idée d’en faire partie. Dans certaines de ses déclarations, il ne s’est pas empêché de se considérer comme « partenaire privilégié » du Président de la République.

    Seulement, il attend toujours être servi, car aucun poste clé ne lui sera accordé lors de la constitution du gouvernement Sama Lukonde.

    A l’heure actuelle, son cas reste tout aussi intéressant car nul ne sait où le classer réellement.

    D’ici 2023, certainement que Justin Bitakwira n’aura plus à camoufler son positionnement.

    1. Didier Okito Lutundula

    Cet élu de l’AFDC n’a plus besoin de « trahir » son autorité morale. Au fait, il l’a déjà fait ! Ou du moins, il l’a frôlé.

    Pourtant Vice-Ministre de l’Economie sous Ilunkamba, Didier Okito a vite basculé dans le camp des aigris de son parti.

    A l’image de beaucoup d’autres cadres de l’AFDC-A, Okito déplore un désordre caractéristique au sein du parti, une mauvaise gestion des ambitions ainsi qu’un partage inéquitable des dividendes à plusieurs cadres du parti.

    « A l’AFDC-A, les mieux servis sont toujours les servis », avait dénoncé un cadre du parti cher à Lukwebo, ce qui laisse entendre qu’une bonne frange se trouve mal servi et se trouverait déjà à la porte, sauf en cas de réorganisation interne.

    Didier Okito, pourtant brillamment élu en 2018 [mieux élu même que son Président National], devra apparaître sous une nouvelle tunique en 2023. Mais laquelle ? L’heure des vérités est proche.

    1. Théo Ngwabidje Kasi

    Actuel Gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi est le reflet même de ce qu’on peut qualifier de « dynamisme politique » à la congolaise. Son histoire se raconte brièvement en moins de trois ans.

    Ancien Directeur Provincial de ce qui est devenue la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), ex INSS, Théo Ngwabidje sera proposé pour être à la tête du ticket FCC-CACH pour diriger le Sud-Kivu. C’est là qu’on découvre ses couleurs politiques : l’AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo, alors lieutenant de Joseph Kabila.

    L’AFDC-A se brouille avec le FCC, Ngwabidje décide de faire allégeance au FCC pour protéger son poste.  Le FCC s’émiette, l’homme fort de Nyamoma sent son poste attaqué. Il rappelle alors et sans gêne qu’il est de l’AFDC de Bahati Lukwebo, alors que ce dernier était devenu l’un des hommes clés du système Tshisekedi.

    Récemment alors que lui et son gouvernement est déchu par l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu, il obtiendra une victoire judiciaire avec sa réhabilitation par la Cour Constitutionnelle. A Kinshasa, plusieurs contacts ont alors été faits avec des membres de l’UDPS, le parti de Félix Tshisekedi. On l’a vu avec Jean-Marc Kabund avant que les déboires de ce dernier.

    Retourné au Sud-Kivu, Théo Ngwabidje est revenu avec la chemise « FatshiVit », la chemise révélée lors de la présidentielle de 2018 et portée par Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe.

    Depuis, plusieurs cadres du parti présidentiel ne cessent de lui apporter tout leur soutien, rappelant qu’il a la « bénédiction du pouvoir ».

    Nombreuses rumeurs ont circulé au Sud-Kivu qu’il pourrait avoir rejoint plus d’un parti politique alors même qu’il était à la tête de la CNSS. Des allégations démenties par ses proches qui avaient mis quiconque à défi de présenter une autre carte que celle de l’AFDC.

    Mais en réalité, Théo Ngwabidje, quoique détenteur du pouvoir public en Province, est une « souris naine » sur le plan électoral.  Pourra –t-il porter une autre chemise que celle de son mentor Lukwebo d’ici 2023 ? Possible.

    Sans assises dans la capitale provinciale du Sud-Kivu, il pourrait tenter de se rabattre sur Idjwi, sa région natale (selon plusieurs sources) mais là encore, il sera bien difficile de faire long feu face à Akili Miruho, Boniface Balamage et d’autres candidats de taille.

    Quelle est l’orientation idéale ?

    Plusieurs personnalités se sentant mal ou pas servis pensent à quitter leurs partis pour s’en adjuger des nouveaux ; un mouvement devenu routinier dans la classe politique congolaise à la veille des élections. 

    Reste à savoir quelle direction parait la meilleure ! Si l’on tient compte du fait que les mouvements vont dans tous les sens, il y a lieu de souligner qu’aucun parti ne peut se targuer d’être parfait, et que toutes ces reconfigurations sont loin d’augurer la stabilité aux acteurs qui en font la quête ! L’histoire du mercato politique congolais est éternelle et crée des éternels insatisfaits. 

    Honneur-David Safari.
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    2 commentaires

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