Accès Humanitaire

    Les personnes qui se sont déplacées à la suite des affrontements entre les groupes armés APCLS de Janvier Kalairi et NDC-Rénové aile Guidon, plaident pour leur assistance humanitaire. En déplacement depuis une semaine, ces derniers vivent dans des conditions « déplorables » à Ngululu et Kazinga, dans le groupement Nyamaboko 1er, en secteur Osso Banyungu, territoire de Masisi au Nord-Kivu.

    Dans une déclaration rendue publique, Nzaramba Habarurema Justin, leur Porte-parole, indique que ces déplacés ont fui les villages Humura, Kishehe, Rutoboko, Gomashi, Bushaire, Mutakato, Busurungi, Kauta et Ikiramba depuis le 8 juillet dernier.

    Estimés à environ 5.000, ces derniers vivent actuellement « sans abris, sans médicament ni nourriture », pendant que les affrontements se poursuivent entre APCLS et NDC-Rénové, et « le nombre de déplacés ne fait qu’augmenter ».

    Cet acteur de la Société Civile demande aux organisations humanitaires, aux autorités provinciales, ainsi que toute personne de bonne foi, de prendre la situation de ces déplacés au sérieux, en leur venant en aide.

    Justin Nzaramba demande également à la hiérarchie militaire de prévenir le pire en déployant « dans l’urgence » des éléments des FARDC dans ce coin. Car selon lui, tous les militaires qui y étaient ont récemment été envoyés à Rutshuru pour combattre le M23. Ce qui laisse le champ libre à ces miliciens de faire la loi dans ce secteur.

    Ailleurs dans le même territoire de Masisi, plus de 11.000 personnes qui sont retournées dans la Zone de santé de Katoyi, depuis début janvier 2022, vivent également dans des conditions précaires.

    Selon le Bureau de Coordination humanitaire en RDC (OCHA), accalmie observée dans leurs milieux d’origine avait motivé leur retour de Kalehe au Sud-Kivu, où elles s’étaient réfugiées depuis août 2021 à la suite des violences armées.

    «Ces personnes présentent aujourd’hui des besoins aigus en abris, protection, articles ménagers essentiels, vivres et éducation. Pour l’heure, seule l’ONG MEDAIR appuie leur prise en charge médicale et nutritionnelle à travers deux centres de santé de la Zone. Des affrontements armés dans les localités de Mihanja et Butike ont contraint près de 4 000 autres personnes au déplacement entre le 18 et 20 juin, dans les localités voisines dans la Zone de santé de Katoyi,» indique l’agence onusienne.

    Selon OCHA, ces populations qui ont entamé un retour chez elles grâce à une accalmie, redoutent une résurgence des violences à cause de la présence de l’un des belligérants dans la zone.

    Jean-Claude Mukulu depuis Masisi

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