Le Président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo est repris dans le rapport du groupe d’Experts des Nations-Unies, comme ayant incité à la violence contre la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco).
Les experts onusiens font allusion à son discours du 15 juillet 2021 à Goma, ayant été suivi par la multiplication des discours hostiles à la Monusco et des violentes manifestations.
D’après ces Experts, ces manifestations organisées par des politiciens, acteurs de la Société Civile, leaders communautaires et membres de la diaspora, ont très bien été coordonnées.
En plus de Bahati Lukwebo, Ricky Paluku de la Veranda mutsanga, Clovis Mutsuva de la Lucha, Jimmy Nziali de la Génération Positive, Éric Bwanapua du Mouvement national congolais, ont également fait partie des manifestations violentes de Goma, selon ce rapport publié fin décembre dernier.
Lors de son passage à Goma en juillet 2021, dans le cadre de ses vacances parlementaires, Bahati Lukwebo avait vivement critiqué la mission onusienne, qui selon lui, en plus de 22 ans, n’a pas réussi à restaurer la paix en RDC.
A la suite de son discours, et des plusieurs autres appel des mouvements citoyens et organisations de la Société Civile, des violentes manifestations avaient été enregistrées au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, pour exiger le retrait « immédiat » de la Monusco. Lors de ces manifestations, plusieurs morts ont été enregistrés, et d’importants dégâts matériels.
Face à ces manifestations, le Gouvernement avait promis de s’impliquer pour que le plan de retrait, qui prévoit en principe le départ de la Monusco en 2024, soit accéléré.
Le nouveau mandat de la Monusco, renouvelé en décembre dernier par le Conseil de sécurité pour un an, accorde à la mission onusienne trois priorités, notamment la protection des civils, le soutien au programme de désarmement et démobilisation des groupes armés, ainsi que la réforme du secteur de sécurité.
Jean Luc M.