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    « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ». C’est par ces mots tirés de Luc 5:5 que l’abbé Kabazane résume les cris des millions des congolais sur Vital Kamerhe

    En lisant cette tribune, l’on peut s’effondrer d’émotion lorsqu’on aime surtout Vital Kamerhe et son allié de Nairobi , le Chef de l’État, dont il fut Directeur de campagne et par la suite Directeur de cabinet, avant de tomber dans les filets des « méchants », rappelle-t-il. 

    Dans ce texte, l’Abbé Kabazane , ce prêtre très sensible à la souffrance des autres, et à l’écoute des plus petits, élevé pour cela , au titre de « Patriote en or » , l’homme qui imposa les mains aux alliés FatshiVit en campagne électorale 2018, glane ici les cris des millions des congolais et leur déception de voir enfin l’accord de Nairobi noyé et le procès en appel commencer par des  » titubements » énervants.

    Ce Prêtre, qui insiste que sa démarche n’est pas partiale explique cela dans une logique nationaliste, pastorale et encourage à la loyauté et au soutien en prières , sans céder au désespoir. Car, ne rappelle-t-il encore, « c’est de Dieu seul que Vital attend l’acquittement par une justice impartiale » .

    Ci-dessous la Tribune de l’Abbé Kanazane proposée par LaPrunelleRDC.info.

    « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre,… »(Lc 5,5). Le cri congolais sur Vital Kamerhe.

    Cette réponse, toute pleine de découragement et de colère d’avoir peiné en vain de Pierre à Jésus sur le bord du lac de Génésareth, est le cri retentissant et le sentiment qui habite les cœurs et les esprits de certains Congolais depuis que , de la Cité de l’Union africaine, et de Makala, ce lundi 15 février 2021, sont sorties des nouvelles, chacune, entendue et reçue par certains comme des poignards.

    Pour le moins qu’on puisse dire, les cœurs sont déchirés . Les réseaux sociaux sont pleins de jérémiades , des journaux de tous genres et la rue congolaise crient à l’ingratitude scellée et signée en or depuis Kinshasa. Ceux qui n’y comprennent rien maudissent les députés qui leur ont présenté un Candidat en 2018, d’autres, moins tolérants flagellent Vital Kamerhe lui-même et lui rétorquent: où sommes -nous? , que devons-nous espérer ? nous avons peiné pour rien, malheur à vous si en 2023 vous osez nous proposer des noms…!

    Lire aussi : L’Abbé Kabazane prie pour Vital Kamerhe: «Nous te supplions, Dieu de miséricorde…»

    Les disciples sont déçus, les partisans et les membres aussi. Les plus narquois se moquent et disent: » ne saviez-vous pas, en signant votre accord que chez nous on ne monte jamais dans une pirogue après qu’elle nous ait fait traverser la rivière ?, n’avez-vous pas été prévenus par les anciens qui ont nagé avant vous ? Tout est achevé, nous sommes écartés, disent les foules..!

    C’est pour ces cœurs fatigués et découragés , ces esprits broyés par la colère et le doute, ces foules aux espoirs amoindris , que j’écris ces lignes.

    Déjà, au cours des prières qui ont précédé l’ouverture du procès en appel , Jésus nous a dit , comme autrefois à Simon : « Sois sans crainte,… ». En effet, le temps de Dieu n’est pas celui des hommes.

    Certes, l’Évangile de Luc 5,1-11 nous parle de la vocation de Pierre et de ses compagnons. Je voudrais revenir sur la réponse de Pierre en la transposant dans notre vie des Congolais et dans celle des disciples de Vital Kamerhe aujourd’hui : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ».

    Je pense (pour emprunter la réflexion du Père Maurice Fourmond), qu’il est légitime de penser que la barque dans laquelle Jésus est monté peut être la barque de la RDC, de l’UNC et de tout homme ; et la parole de Pierre peut être celle de beaucoup d’entre nous quand, dans notre vie, sur terre, nous avons l’impression de n’avoir rien rapporté dans nos filets après de gros investissements ; quand, pour les disciples de Kamerhe, après le dur labeur de 2018, et les espoirs nés de l’accord de Nairobi et la victoire aux présidentielles , devant l’ingratitude et la méchanceté dont est victime l’aigle de Bulwi, on peut se lamenter: « Nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ».

    C’est parfois le sentiment qui nous habite lors d’un certain échec au foyer, d’une relation ou d’un accord avortés , lors d’une trahison, d’un abandon par les intimes, pendant la maladie ou la souffrance….

    Certes, ils sont nombreux les Congolais qui ont été fidèles à VK, qui ont entendu son cri au vote en 2018, des gens qui
    se sont efforcés de vivre selon l’ordre du Parti en temps de crise, qui ont sans doute aidé de leurs moyens, mais tout cela disparait dans le sentiment d’une vie bien médiocre et malheureuse que mène Vital Kamerhe, l’homme qui a « peiné » en vain, victime peut-être aussi de son nationalisme et de sa bonté légendaires.

    Mais alors,que dire aux uns et aux autres? Il nous faut prendre à notre compte la confiance de Pierre « sur ta parole, je vais jeter les filets ». Oser rester loyal au Président National, la victime expiatoire, oser espérer que la lampe de Dieu ne s’est pas encore éteinte pour l’ancien Directeur de Cabinet du Président Félix ,dont il est l’allié des temps des semailles , que le Dieu de Kamerhe peut transformer les circonstances sombres de sa vie actuelle en bases solides pour un nouveau départ.

    A l’instar de Pierre , qui a confiance dans la parole de son maître, ayons aussi confiance et plaçons notre espérance en Dieu, le vrai juge , de qui Vital Kamerhe attend son acquittement, à travers les Juges, serviteurs du dessein bienveillant de Dieu . Ils effaceraient ainsi la malédiction jetée sur le Pays par ce procès préfabriqué , dit de 100 jours.

    Aux Députés qui croient et soutiennent VK, aux partisans et membres de son parti, peuple congolais aux yeux levés, attendant l’acquittement du prisonnier politique, la journée du 15 février 2021 risquerait d’ouvrir pour vous la porte de la tentation de l’abandon de la lutte, du reniement par un virage impitoyable dans le camp où l’on mange et boit, où l’on danse et l’on se réjouit ,où l’on distribue des postes et en promet d’autres(la table ayant tué plus des nations que l’épée, dit Montesquieu), oubliant que nul ne peut dire avec précision la ligne que prendra l’histoire.

    Du lieu où Vital Kamerhe souffre et poursuit les soins, méditant nos pleurs et gémissements, il pourrait adresser à chacun de nous découragés ces paroles de Jésus,lorsque, après qu’il ait parlé de son corps et de son sang comme nourriture, quand beaucoup de ses disciples le quittent car cette parole est impossible à entendre : « *voulez-vous, vous aussi me quitter ? » .*

    Certes, les plans d’arrachage ou de débauchage de la barque de l’UNC seraient en pleine élaboration ,sous un café chaud, et les poissons mal entrés pourraient certainement glisser au motif que la barque chavire.

    Par loyauté et par patriotisme , empruntez à Pierre sa réponse pleine de bravoure et dites à Kamerhe: « À qui irons-nous Vital Kamerhe? La politique congolaise est fluctuante et peu rassurante, nous avons commencé le combat avec toi , avec toi nous combattrons jusqu’à ce que le Congo retrouve sa place d’être la locomotive de l’Afrique, un État de droit, et de bonheur tel que souhaité par le Chef de l’État, Magistrat suprême , auteur de la célèbre phrase:  » l’État de droit, c’est aussi reconnaitre l’innocence des justes ».

    Lire aussi: L’abbé Kabazane écrit encore à Vital Kamerhe : « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu »

    Peuple congolais, les kamerhistes, ayez la même confiance que Pierre et prenez le risque d’avancer au large et de jeter le filet en osant espérer en Dieu et en la justice comme votre PN ne cesse de vous y inviter. Rivaliser d’ardeur et de constance dans la prière de supplication en faveur de l’acquittement de Vital Kamerhe.

    Entendez enfin Saint Paul vous instruire sur base de l’expérience:  » Revêtez l’armure de Dieu, pour pouvoir résister aux manœuvres du diable. Car ce n’est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter , mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal… »(Ephésiens 6, 11-12).

    Que Dieu bénisse et protège son humble serviteur , Vital Kamerhe, l’humilié et l’oublié de ces temps , et qu’il remplisse lui-même le filet des femmes et des hommes abattus , l’ acquittement la guérison du Pacificateur jusqu’au bout.

    15 février 2021,

    Abbé Kabazane Nsibula Jean-Baptiste.

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