Accès Humanitaire

    Ensemble de Moïse Katumbi prévient que toute éventuelle inscription au calendrier des travaux de l’Assemblée Nationale de la loi sur la « Congolité » consacrera sa rupture définitive avec « l’Union Sacrée » du Président Tshisekedi.

    Ensemble pour la République, Parti politique cher à Moïse Katumbi n’approuve pas la loi sur la « congolité » proposée par Noël Tshiani et déjà endossée par des députés nationaux.

    Lire aussi: RDC: «Ensemble pour la République» autorisé à fonctionner comme parti politique

    Dans un communiqué rendu public et dont copie est parvenue à LaPrunelleRDC.info, la Direction Politique de « Ensemble pour la République « s’est insurgée contre une proposition qui, selon elle, vise à retirer à certains citoyens congolais le droit de se présenter à une élection.

    « Ensemble pour la République » rappelle que nulle part, dans le programme de la coalition de l’Union Sacrée (actuelle coalition au pouvoir, il n’a été fait la moindre allusion à une telle disposition.

    Pour ce parti politique, cette proposition de loi, met en mal la cohésion sociale et menace l’unité nationale ; d’où l’importance de son retrait.

    « Au regard de l’histoire du Congo, cette proposition de loi, rétrograde et inenvisageable partout ailleurs dans le monde démocratique au 21ème siècle, est totalement irresponsable. Elle met à mal l’unité et la cohésion nationales en créant différentes catégories de citoyens au sein d’une même Nation. Demain en RDC, pourraient donc coexister des Congolais de première et de seconde zone. Ce serait le cas en particulier des enfants issus de couple dont l’un des parents est de nationalité étrangère et/ou nés au sein de la diaspora et détenteurs d’une double nationalité », écrit « Ensemble pour la République ».

    Lire aussi: RDC: Noël Tshiani appelle à la modification de la Constitution pour notamment supprimer le Sénat et les Assemblées provinciales

    Cette plateforme de Moïse Katumbi dit également dénoncer, la « volonté manifeste » des instigateurs de cette proposition de loi d’exalter des sentiments de « racisme et de haine » dans le but de verrouiller l’accès aux plus hautes fonctions de la République. Le parti trouve en cette loi, une « insulte » aux combattants de la liberté, les héros et les martyrs de la démocratie qui sont allés jusqu’au sacrifice suprême pour arracher une alternance démocratique.

    Ensemble pour la République rappelle qu’en vertu de la Constitution, tous les congolais sont égaux devant la loi et que nul, quel que soit son rang ou sa qualité, ne saurait s’arroger la faculté de priver ou réduire les droits et libertés de ses concitoyens.

    Retrait de l’Union Sacrée au cas où

    Le camp de Moïse Katumbi promet son retrait définitif de l’Union Sacrée, une fois cette proposition de loi sur la « Congolité » programmée au calendrier des travaux parlementaires à l’Assemblée Nationale.

    « Ensemble pour la République s’oppose catégoriquement à cette proposition de loi qui voudrait légaliser une forme de ségrégationnisme identique à celle pratiquée sous les régimes nazis et de l’apartheid au Hème siècle. Toute éventuelle inscription au calendrier des travaux de l’Assemblée Nationale de ce texte consacrera la rupture définitive et irréversible au sein de I ‘Union Sacrée entre les tenants de l’instrumentalisation de la nationalité et du repli identitaire aux fins de conservation du pouvoir et les véritables républicains qui aspirent à donner au peuple congolais la possibilité de désigner librement ses dirigeants parmi tous leurs compatriotes à la faveur d’élections crédibles, apaisées et inclusives », prévient-il.

    Pour « Ensemble pour la République », il revient aux congolais et à eux seuls, non à une « poignée de politiciens jouant aux apprentis sorciers », de choisir librement celles et ceux qui auront la charge de conduire la Nation.

    Elle appelle le peuple congolais à la plus grande vigilance face à cette loi sur la « congolité ».

    Lire aussi: Ensemble pour la République: voici les 26 nouveaux Coordonnateurs provinciaux et leurs adjoints nommés par Moïse Katumbi

    Les soutiens de Moïse rappellent qu’il appartient au peuple congolais de veiller au respect de la constitution, en rejetant toutes les initiatives qui viseraient à en dénaturer l’esprit et la lettre au risque de plonger le pays dans un nouveau cycle de violences et de crises aux conséquences aussi incalculables.

    Bertin Bulonza

    Share.

    Leave A Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.