Alors que le monde célèbre la Journée Mondiale de la Liberté de la presse, Jean-Marie Kefa Kengete, journaliste et rédacteur en chef de la RACOU Fm de Kiwanja dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) est en prison.
Il est en prison depuis 11 heures de ce jeudi 2 mai 2019.
Selon ses confrères journalistes, il a été arrêté sur ordre de l’Administrateur du territoire de Rutshuru.
«L’administrateur de Rutshuru l’aurait arrêté pour avoir interpellé les autorités de mettre fin au Kidnapping des civils, tout en faisant allusion aux cas les plus récents. Kefa Kengete Jean-Marie déplorait le retard des Forces Armées pendant que les kidnappeurs opèrent sur les routes de Rutshuru sans être inquiétés», témoigne un journaliste.
Un appel à solidarité est déjà lancé pour que ce journaliste arrêté puisse retrouver sa liberté.
Pour l’instant, toutes les tentatives pour avoir la réaction de l’administrateur du territoire ou les responsables de police sont restées vaines.
«Journaliste en Danger » affirme dans un communiqué à l’occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la presse, qu’après 18 ans de pouvoir, le Président Kabila a laissé derrière lui une presse moribonde, des médias sinistrés, et des journalistes livrés à la violence d’Etat.
Considérée comme l’un des pires pays en Afrique pour les journalistes, la RDC occupe la 154è place sur 180 pays, dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans Frontières (RSF-Paris).
Pour sa part, l’Observatoire de la Liberté de Presse en Afrique (OLPA) salue les premiers signaux positifs lancés par le nouveaux Président de la République, principalement la réouverture inconditionnelle des médias de la province du Haut-Katanga fermés illégalement depuis plusieurs années, la décision de fermeture des cachots ne dépendant pas des Parquets à l’instar de ceux de l’Agence nationale des renseignements (ANR), l’accès à la chaîne publique RTNC (Radio-télévision nationale congolaise) des autres courants politiques… elle dit attendre l’avènement d’une presse «véritablement 4ième pouvoir », comme promis par le chef de l’Etat.