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    Avant le Covid-19, les ménages de la province du Sud-Kivu étaient en sécurité que pendant le période du Covid-19. C’est ce que relève une étude sur l’impact du Covid-19 sur la sécurité en province, réalisée par un groupe des Chercheurs dans le Cadre du projet « initiative de plaidoyer pour d’éradiquer le Covid-19 dans la province du Sud-Kivu » du Cadre Provincial de Plaidoyer pour la Paix et la Cohésion sociale du Sud-Kivu (CPP).

     Au cours d’une réunion qui a connu la participation des autorités urbaines, cadres de base et membres du CPP, les résultats d’une enquête menée dans plusieurs ménages de Bukavu, Walungu, Kabare, Kalehe et Uvira démontrent que pendant la période de l’état d’urgence sanitaire, l’insécurité a haussé dans la province du Sud-Kivu suite au ralentissement des activités économiques.

    Selon cette étude, dans la ville, les gens se sentaient plus insécurisés que dans les milieux ruraux. L’enquête répertorie des attaques répétées, l’existence de bandes armées et l’absence prolongée des forces de défense, la persistance des groupes armés mais aussi les attaques des coupeurs des routes.

    « Dans cette étude, les attaques contre les populations sont estimées à 91,12% pendant la période du Covid-19 et on se rend compte que le chiffre augmente par rapport à la période normale. Les personnes interrogées évoquent beaucoup plus la peur dans laquelle vit la population à cause des tracasseries, et barrières illégales remarquées surtout dans les milieux ruraux », explique le professeur Philippe Kaganda du CPP dans son exposé.

    Plusieurs recommandations ont été reformulées pour éradiquer l’insécurité pendant ce moment de la maladie à Covid-19. Il s’agit entre autre de la formation des cadres de base pour adopter une stratégie générale afin de sécuriser toute la ville.

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    La mairie de Bukavu quant à elle, doit traquer les consommateurs et les producteurs des boissons fortement alcoolisées car la plupart des corps sans vie ramassés dans la ville proviennent de ces maisons de consommation des boissons fortement alcoolisées, selon le maire de Bukavu, Bilubi Ulengabo Meschack.

    Il promet de prendre des mesures et des faire le suivi avec les cadres de bases pour que les recommandations de cette étude ne soient pas une lettre morte.

    « Nous avons tous constaté qu’il y en a des leçons à prendre après cette activité du CPP. Pour toutes les recommandations adressées aux cadres de Base, aux autorités communales et urbaines mais aussi provinciales et même nationales, il est question que nous puissions partager nos expériences et voir comment améliorer la sécurité dans notre ville. Nous allons voir comment appuyer financièrement, matériellement et techniquement les cadres de base pour qu’ils puissent réussir la mission de la sécurisation des populations », dit Bilubi Ulengabo

    Cette réunion organisée par le CPP a eu lieu à l’hôtel Elizabeth ce jeudi 19 Novembre 2020 en commune d’Ibanda à Bukavu avec l’appui financier de l’USAID.

    Jean- Luc M.

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