Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est arrivé ce dimanche 5 juillet 2020 à Bruxelles où il effectue un « séjour privé » au moment où la coalition au pouvoir connaît de fortes tensions, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
« Quoique privée, la visite du chef de l’Etat congolais en Belgique va susciter au moins une question: Que vient-il faire ? Fait de chair et de sang, « Fatshi » est et reste un être humain. Il ne manquera pas de profiter de ce déplacement pour faire un « bilan de santé ». Et ce après dix-huit mois de stress et de tension. Ne dit-on pas que le pouvoir use ? Il ne manquera pas également de s’entretenir « en privé » avec divers officiels tant belges qu’européens », écrit le site d’information Congo indépendant, confirmant des rumeurs circulant à Kinshasa.
La présence de Felix Tshisekedi à Bruxelles, Belgique a été confirmée à l’agence Belga par une très bonne source. Son séjour en Belgique, dont Congo indépendant estime la durée à une « dizaine de jours », intervient alors que la coalition au pouvoir à Kinshasa traverse une zone de turbulences. Le chef de l’Etat dirige la RDC en coalition avec le Front commun pour le Congo (FCC), la plate-forme de l’ancien président Joseph Kabila Kabange, largement majoritaire au parlement et au sein du gouvernement. Plusieurs épisodes ont récemment exacerbé les tensions entre les deux partenaires.
Le dernier en date est la désignation, en dépit de l’opposition des églises catholique et protestante, d’un responsable sortant de la très controversée Commission électorale nationale indépendante (Céni), Ronsard-Ernest Malonda Ngimbi, comme futur président de cette instance. La nouvelle Céni devra organiser les prochaines élections générales en RDC, en principe en 2023. Felix Tshisekedi a appelé la semaine dernière la Belgique et la RDC à réécrire l’histoire de la colonisation, comme en écho aux « plus profonds regrets pour les blessures » infligées lors de la période coloniale belge au Congo exprimés par le roi Philippe. Il n’hésite pas à qualifier la Belgique de son « autre Congo », en référence aux années passées en exil et aux près de 35 ans durant lesquels il y a séjourné.