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    Les pays africains intensifient les mesures visant à détecter et à contrôler la propagation du variant Omicron, alors que le nombre de nouveaux cas de COVID-19 augmente de 54 % chaque semaine sur le continent du fait d’une recrudescence de la pandémie en Afrique australe.

    En Afrique, le variant Omicron a désormais été détecté dans quatre pays, le Ghana et le Nigéria étant les premiers pays d’Afrique de l’Ouest et les derniers pays du continent à signaler ce variant. Jusqu’à présent, le Botswana et l’Afrique du Sud ont notifié respectivement 19 et 172 cas de COVID-19 dus au variant Omicron. Ce variant a déjà été détecté dans plus de 20 pays du monde. Les deux pays d’Afrique australe concentrent 62 % des cas notifiés dans le monde.

    Le variant Omicron présente un nombre élevé de mutations (32 en tout) dans sa protéine Spike, et des données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection par rapport à d’autres variants préoccupants. Les chercheurs et scientifiques en Afrique du Sud et dans la Région africaine intensifient leurs recherches pour comprendre la transmissibilité, la gravité et l’impact du variant Omicron sur les vaccins, les produits de diagnostic et les traitements disponibles, et pour déterminer si ce variant alimente la dernière flambée d’infections par la COVID-19.

    L’Afrique australe a enregistré une recrudescence du nombre de cas, principalement en Afrique du Sud. Au cours de la semaine se terminant le 30 novembre, l’Afrique du Sud a signalé une hausse de 311 % du nombre de nouveaux cas par rapport aux sept jours précédents. Le nombre de cas dans le Gauteng, la province la plus peuplée du pays, était en hausse de 375 % d’une semaine sur l’autre. Les hospitalisations ont augmenté de 4,2 % au cours des sept derniers jours par rapport aux sept jours précédents. Dans la même province, les décès liés à la COVID-19 ont grimpé de 28,6 % par rapport aux sept jours précédents.

    Alors que le nombre de nouveaux cas de COVID-19 est en progression en Afrique australe, l’incidence de la pandémie a plutôt diminué dans toutes les autres sous-régions au cours de la semaine écoulée par rapport à la semaine précédente.

    Dans le cadre de sa collaboration avec les gouvernements africains en vue d’accélérer les études et de renforcer la riposte au nouveau variant, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle les pays à séquencer entre 75 et 150 échantillons par semaine.

    « La détection et la notification en temps utile du nouveau variant par le Botswana et l’Afrique du Sud ont fait gagner du temps au monde entier. Nous disposons d’une fenêtre d’opportunité, mais nous devons agir rapidement et intensifier les mesures de détection et de prévention. Les pays doivent adapter leur riposte à la COVID-19 et mettre fin à une remontée des cas qui frapperait l’Afrique et pourrait submerger des établissements de santé déjà très sollicités », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

    L’émergence d’Omicron est une source de préoccupation majeure pour les pays du monde entier et souligne l’importance de la préparation aux pandémies. Cette nécessaire préparation était la thématique centrale d’une session extraordinaire de l’Assemblée mondiale de la Santé qui s’est achevée cette semaine. Les pays ont convenu d’enclencher un processus mondial pour rédiger et négocier une convention, un accord ou un autre instrument international, en vertu de la Constitution de l’OMS, afin de renforcer la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies.

    En Afrique du Sud, l’OMS déploie actuellement une équipe de renfort dans la province du Gauteng pour soutenir les mesures de surveillance, de recherche des contacts, de prévention et de traitement des infections. Le Botswana s’attache à renforcer la production et la distribution d’oxygène, qui sont essentielles au traitement des patients atteints d’une forme grave de la maladie.

    D’autres épidémiologistes et experts de laboratoire sont mobilisés pour stimuler le séquençage génomique au Botswana, au Mozambique et en Namibie. L’OMS a mobilisé 12 millions de dollars pour financer les activités de riposte essentielles dans les pays de la Région africaine au cours des trois prochains mois.

    Les pays africains peaufinent également leurs plans opérationnels en vue de renforcer la surveillance et les investigations liées à la maladie.

    En Afrique, les taux de vaccination restent faibles. Seulement 102 millions de personnes, soit 7,5 % de la population, sont entièrement vaccinées. Plus de 80 % des habitants d’Afrique doivent encore recevoir une première dose de vaccin anti-COVID-19.

    Seuls cinq pays africains ont atteint l’objectif mondial fixé par l’OMS consistant à vacciner 40 % de la population de chaque pays avant la fin de 2021. Le Botswana pourrait devenir le sixième pays à y parvenir si son rythme de vaccination actuel est maintenu. Seuls trois autres pays africains disposent d’un approvisionnement en vaccins suffisant pour atteindre l’objectif, mais ces pays ne pourront pas le faire au rythme actuel de la vaccination.

    « La combinaison des faibles taux de vaccination, de la poursuite de la propagation du virus et des mutations de ce virus est un mélange toxique. Le variant Omicron est un signal d’alarme qui montre que la menace de la COVID-19 est bien réelle. Avec l’amélioration des approvisionnements en vaccins, les pays africains devraient élargir la couverture vaccinale afin de mieux protéger leur population », a déclaré la Dre Moeti.

    Les difficultés liées à la planification et au financement opérationnels, à la livraison des vaccins, ainsi qu’à la communication et à la participation communautaire, ont entravé les efforts d’élargissement de la vaccination dans certains pays africains. L’OMS et ses partenaires apportent leur appui aux pays pour intensifier la distribution et l’utilisation des vaccins, notamment en intensifiant l’aide au déploiement de plus de cinq millions de doses qui risquent d’expirer d’ici la fin de l’année parce que leur Les pays africains intensifient les mesures visant à détecter et à contrôler la propagation du variant Omicron, alors que le nombre de nouveaux cas de COVID-19 de conservation était déjà courte au moment où elles ont été données.

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