
La présidence de la République réfute la rumeur faisant état d’une probable candidature de Joseph Kabila aux élections prévues le 23 décembre 2018. Jean-Pierre Kambila a dû apaiser les esprits, en dépits du bruit relatif à une tentative du Raïs à se porter candidat, à sa propre succession, qui a fait la une des quotidiens kinois, et des réseaux sociaux, le week-end dernier. Cette « intox », comme la qualifie, le directeur de cabinet adjoint du président de la République, serait dépourvue de toute légitimité et ne mérite, peut-être, aucune attention.
Interrogé par l’Agence France Presse, Kambila a farouchement méconnu cette conception selon laquelle la Majorité Présidentielle se préparerait à déposer le dossier du candidat Joseph Kabila à la CENI, qu’à son tour, celle-ci la rejettera et qu’en définitive, la famille politique du chef de l’Etat saisirait la Cour Constitutionnelle qui trancherait en faveur de la rééligibilité de l’actuel homme fort de Kinshasa.
« C’est de l’intox pure et simple ; il n’en est pas question » a lâché le directeur de cabinet adjoint du président, au micro de l’AFP.
Alors que le Potentiel titrait ce lundi, “probable candidature de Joseph Kabila, la MP lorgne vers la Cour constitutionnelle”, le dircaba a tenu à fixer l’opinion sur la ferme volonté du chef de l’Etat à respecter la constitution dans toutes ses dispositions. “Combien de fois voulez-vous que le président Kabila dise qu’il respectera la Constitution? La Constitution est en vigueur et elle sera respectée dans son intégralité”, a précisé monsieur Kambila.
Complétant monsieur Kambila, le porte-parole de la MP, André-Alain a décrié l’aspect aléatoire de cette information. Loin de contredire son camarade, Atundu a réitéré le même discours, rappelant que la candidature ne s’improvise pas. « C’est de l’intox. Peut-on imaginer quelqu’un se représenter à l’improviste », a-t-il rétorqué à nos confrères.
Bien que légitimement hors mandat, depuis décembre 2016, le président Joseph Kabila n’a pas pu organiser les élections dans le délai consensuel d’une année qui lui avait été octroyé à travers la série de dialogues qui a bouclé l’année 2016. Pour pallier à la crise politique née de l’inconstitutionnalité en vigueur depuis bientôt deux ans, le chef de l’État devra organiser un scrutin dont il ne sera pas compétiteur, étant donné que le nombre de mandats constitutionnels se limite à deux.
Par ailleurs, ses détracteurs soupçonnent Joseph Kabila de vouloir manigancer des stratagèmes lui permettant de décrocher un mandat de trop ; chose que ses proches ont toujours nié, mais que le chef de l’Etat n’a jamais décliné de ses propres dires.
Cette énième déclaration, niant toute envie manifeste du président à s’accrocher à son fauteuil, est-ce la bonne ? La réalité se révèlera, sans doute, à l’aube du mois de juillet, prévu pour le dépôt des candidatures.
Adonis Lubambo










