La Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco) a condamné ce lundi 25 juillet 2022, le vandalisme de ses locaux dans la ville touristique de Goma, au Nord-Kivu, par des manifestants.
Dans un communiqué de presse rendu public, la mission onusienne rappelle que ses locaux sont « inviolables » en vertu de l’accord sur le statut des forces des Nations-Unies et la République Démocratique du Congo, ainsi que la convention sur les privilèges et immunités des Nations-Unies de 1946.
La Monusco estime que ce n’est pas dans le chaos que la paix reviendra en RDC.
«Les incidents de Goma sont non seulement inacceptables mais totalement contre-productifs. La Monusco est mandatée par le conseil de sécurité de sécurité pour accompagner les autorités à protéger les civils. Elle se tient aux côtés des populations et appuie des forces de défense et de sécurité nationale dans leur lutte contre les groupes armés. La mission appuie aussi les autorités congolaises qui visent à restaurer l’autorité de l’Etat. Ce n’est pas dans le chaos et la confusion ou la division que nous ferons des avancées vers la stabilisation et la paix,» déclare Khassim Diagne, Représentant spécial adjoint de la Monusco en charge des opérations.
Lire aussi Nord-Kivu: des bases de la Monusco vandalisées par les manifestants à Goma
La Monusco invite les autorités congolaises et d’autres couches sociales à condamner les actes de pillage signalés dans la ville de Goma. Elle dit toutefois rester à la disposition des autorités congolaises pour la restauration de la paix, dans la province du Nord-Kivu et partout au pays.
Notons que la journée de ce lundi, la tension était vive dans plusieurs coins de la ville. Des habitants sont descendus dans les rues pour exiger le départ « immédiat » de la Monusco. Celle-ci est accusée d’être « incapable » de mettre fin à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers, qui sèment terreur et désolation à l’Est du pays.
Magloire Tsongo depuis Goma