Trente personnes ont été condamnées à mort à Kinshasa pour leur participation aux violences contre la Police, ayant marqué jeudi la fin du ramadan à Kinshasa.
Il y avait 41 prévenus au total. 31 ont été condamnés dont 30 « à mort », un seul à 5 ans pour « rébellion, 5 acquittés et 5 mineurs renvoyés, le tribunal s’est déclaré incompétent concernant le cas de ces mineurs.
Le verdict a été prononcé ce samedi 15 mai 2021 dans le procès en flagrance tenu depuis ce vendredi à Kinshasa. Un avocat des parties civiles, Me Chief Tshipamba, a confirmé à l’AFP ces trente condamnations à la peine capitale.
Régulièrement prononcée, notamment dans les affaires impliquant les groupes armés dans l’est du pays, la peine de mort n’est plus appliquée en RDC depuis un moratoire décidé en 2003, et systématiquement commuée en condamnation à la perpétuité.
Jeudi, de violents heurts avaient éclaté entre fidèles musulmans se disputant l’accès au stade des Martyrs, le grand stade de la capitale congolaise, pour y organiser la prière officielle de clôture du ramadan.
Les protestataires s’en étaient pris en particulier à la police présente sur les lieux pour encadrer la cérémonie. Un premier bilan officiel faisait état d’un policier tué, dont les images ont largement circulé sur les réseaux sociaux. 46 autres policiers ont été blessés, dont huit sont dans un état critique.
Une dizaine de véhicules de la police ont été endommagés, dont l’un complètement incendié. Trente-huit personnes ont été interpellées sur les lieux des violences et jugées en comparution immédiate à partir du lendemain au Tribunal de grande instance de la commune de la Gombe, dans le centre de Kinshasa. Retransmise toute la journée de ce vendredi en direct à la télévision nationale RTNC, l’audience a duré jusqu’au petit matin de ce samedi.
Museza Cikuru