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    La Société Civile Congolaise du Nord et du Sud-Kivu à travers les organisation SOS IJM et la Dynamique des Femmes juristes du Nord-Kivu accompagnées de certains députés provinciaux de l’Est, plaident pour le suivi de la lettre qui a été envoyée à l’Union Européenne et au Ministère de la Justice pour solliciter l’élargissement du Programme d’Appui à la Réforme de la Justice (PARJ2) dans les Provinces de l’Est de la RDC.

    Au cours d’un dîner de plaidoyer à l’hôtel Pull Man de Kinshasa ce 2 juin 2022, ces organisations accompagnées par des députés provinciaux, ont démontré aux députés nationaux et sénateurs du Nord, Sud-Kivu et du Maniema la nécessité de soutenir la démarche. 

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    Ils ont évoqué les liens étroits entre les mécanismes de règlement des conflits qui vont jouer un rôle important dans le processus « vérité et réconciliation » qui constitue un des piliers de la justice transitionnelle et les autres mécanismes existant au niveau de la politique nationale de la réforme de la justice et de la justice transitionnelle en général.

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    « Les Honorables députés et sénateurs ont accepté d’accompagner ce processus, ce qui fait d’ailleurs qu’aujourd’hui nous avons été reçus par la délégation de l’Union Européenne, laquelle a montré sa disponibilité à appuyer le programme d’appui à la justice dans notre pays, ce qui est déjà fait dans certaines provinces. Mais pour la partie Est, étant donné que ce sont des provinces qui n’ont pas été planifiées au départ, l’Union Européenne a accepté de soutenir le processus dans l’hypothèse où nous obtenions à travers le gouvernement central la mise en place d’une politique ou d’une stratégie nationale de la justice transitionnelle », explique Me Justin Bahirwe, Coordonnateur de SOS IJM.

    Il rappelle que le docteur Denis Mukwege, le prix Nobel de paix, avait déjà proposé un document sectoriel. Les députés et sénateurs avaient encore une fois pris l’engagement de pousser à deux niveaux en appuyant la démarche de la Société civile d’abord et en accélérant pour que au niveau du parlement, on puisse inviter le docteur Denis Mukwege. A travers cette invitation, cette icône internationale devrait a présenté lors d’une séance académique aux députés qui est la représentation nationale, les conséquences du viol utilisé comme arme de guerre dans notre pays. A cette occasion, le Docteur Mukwege parlerait aussi mais de la nécessité de disposer d’une politique nationale ou d’une stratégie nationale de justice transitionnelle.

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    Justin Bahirwe renseigne qu’ils vont encore pousser le gouvernement à mettre en place ce document sectoriel qui permettait à ce que les autres mécanismes puissent se développer rapidement.

    « Je veux dire le côté pénal qui consiste à avoir un tribunal spécial, les réparations individuelles et collectives, et d’autres questions du mécanisme dont la non-répétition des crimes et le renforcement des services de sécurité et de la justice », ajoute-il.

    Pour le député Homer Bulakali, cette mission vise à amener les députés nationaux et sénateurs à s’approprier la lutte du Docteur Denis Mukwege.

    « Déjà ce matin nous étions à l’ambassade de l’Union Européenne pour le plaidoyer par rapport à la réforme de la justice et nous constatons qu’il y a des avancées de ce côté. Nous avons aussi constaté qu’il ya un engagement au niveau de certains députés nationaux et sénateurs qui ont promis de porter le combat du docteur Denis Mukwege…Nous appelons la population du Nord et du Sud-Kivu de demander, lors des vacances parlementaires aux députés nationaux d’inviter le docteur Denis Mukwege lors de l’ouverture de la session parlementaire de Septembre, car il est une grande ouverture de notre pays au monde dans le secteur de la justice et surtout de la justice transitionnelle. Je le crois, comme plusieurs juristes et hommes éveillés, que l’instauration de la justice transitionnelle mettra fin aux atrocités, aux guerres récurrentes et aux menaces des pays étrangers comme le Rwanda, la fois passée au travers du M23 et qui font des balades sur le sol Congolais en armes et qui sèment la mort et désolation », insiste Homer Bulakali.

    A part Homer Bulakali, le Mwami Kabare, député provincial de Sud-Kivu fait partie de la délégation en mission.

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    Notons que depuis plusieurs années déjà, les organisations de la Société Civile accompagnent le Docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 dans ce noble combat de l’instauration de la justice transitionnelle en RDC pour mettre fin à la souffrance du peuple Congolais.

    Pour rappel, le 12 avril dernier, plusieurs organisations de la Société Civile ont adressé une lettre au gouvernement Congolais et à l’Union Européenne demandant l’élargissement du Programme d’appui à la Justice (PARJ 2) dans la province du Nord et Sud-Kivu pour l’effectivité de la politique nationale de la réforme de la Justice et de son plan d’action prioritaire après le lancement du deuxième Programme d’appui à la Justice (PARJ2) dans certaines provinces de la RDC.

    Claudine Kitumaini

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