Accès Humanitaire

    La communauté Bashi réunie dans le « Cinyabuguma » a réagit vivement à la condamnation de Vital Kamerhe en première instance à 20 ans des travaux forcés avec exclusion de 10 ans de la vie publique après la peine.

    Pour cette communauté, le Tribunal a condamné Vital Kamerhe en se référant « servilement » au réquisitoire du ministère public en ignorant « superbement avec injustice notoire » les moyens produits par la défense ;  ce qui fonde l’opinion à traiter ce jugement de « simulacre de procès ».

    Pour la communauté Bashi réunie au sein du Cinyabuguma, l’opinion a noté que les droits de la défense ont été bafoués.

     « La sentence n’a pas été fondée sur des certitudes et des preuves irréfutables de détournement des deniers publics découlant des enquêtes menées objectivement et en profondeur mais sur des déductions et des suppositions au point de prononcer la saisie des biens de personnes qui ne sont pas partie au procès » écrit le Cinyabuguma.

    Le Cinyabuguma note qu’alors que la conviction du juge se fonde normalement sur les arguments exposés par les parties au procès lors du réquisitoire et des plaidoiries, le tribunal a évoqué à la surprise générale, les origines ethniques et l’appartenance politiques des témoins bashi pourtant experts à la Présidence de la République en ces termes :   » seuls Justin Kamerhe, jeune frère du prévenu, Badaga Aphy et Banywesize Jacques, originaire du territoire de Walungu et membres du parti politique UNC, comme le prévenu Kamerhe, ont reçu, de manière informelle les délégués de SAMIGO ».

    « Cette référence à l’ethnie  et au parti politique des seuls témoins bashi, était-elle opportune dans ce procès qui se voulait pédagogique pour l’ensemble du peuple Congolais ? De ce fait, le Tribunal a politisé et tribalisée procès comme il s’il avait des comptes particulier à régler aux bashi en perdant de vue que l’UNC est un parti politique national et que être mushi relève de l’identité légitime et irréprochable à l’instar de toutes les identités ethniques de la communauté nationale. Ceci a ainsi heurté le sentiment patriotique de l’opinion Congolaise » écrit le Cinyabuguma.

    C’est pourquoi, cette communauté à laquelle appartient Vital Kamerhe conclut qu’il s’agit bel et bien d’un détournement de la justice pour des fins politiques et qui pourrait avoir pour effet de discréditer l’État de droit voulu de tous les congolais.

    Par ailleurs, elle dit encourager son fils, Vital Kamerhe et consorts à introduire tous les recours possibles de  droit et leur témoignent de son soutien inconditionnel.

    Elle exige enfin que soit restaurée l’image  » écornée » de la communauté Bashi.

    Jean-Luc M.

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