Une personne morte, trois autres blessées et des maisons incendiées.
Tel est le bilan des affrontements entre des groupes des personnes qui seraient des communautés Hutu et Tutsi. Des accrochages survenus dans les plateaux de Katasomwa en groupement de Mubuku à Bunyakiri dans le territoire de Kalehe. C’était dans l’après-midi de ce vendredi 15 mai 2020.
Selon le président de la société civile de Bunyalikiri, Didier Kitumaini qui nous livre cette information, tout a commencé depuis la matinée de ce vendredi quand un groupe des éléments de la police venant de Kalehe voulaient arrêter un citoyen du milieu de la communauté Hutu.
« Pendant que ces policiers voulaient arrêter Kanyamanzi Sebiribiri, celui-ci n’a pas accepté de céder à la pression des éléments de la police, refusant donc de sortir de sa maison » indique la société civile de Bunyakiri.
Celui-ci renseigne qu’après un long moment de résistance de l’incriminé, un groupe des jeunes de la communauté Tutsi avec armes blanches est venu et du coup ont commencé à démolir la maison de Kanyamanzi Sebiribiri.
Ici, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), se trouvant dans le milieu sont intervenues pour calmer la situation et savoir la cause mais en vain.
Ces jeunes qui seraient de l’équipe de Sebutunda, se sont retirés et sont partis appelés d’autres jeunes à Bushaku et Mbesho pour le renfort.
Avec ces derniers, cette équipe de Sebutunda a réussi à mettre le feu sur les maisons de Kanyamanzi Sebiribiri.
« Ici, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo FARDC intervenant pour calmer la tentions, ont tiré des balles mais par mal chance une balle est parti atteindre une personne vendeur des beignets et qui a perdu la vie sur place », renseigne Didier Kitumaini.
La Société civile de Bunyakiri souligne par ailleurs que le calme est revenu dans cette partie du territoire de Kalehe aux environs de 16 heures.
Dans cette situation, des membres de la communauté Shi qui ont vu leur enfant « frère innocent» mourir dans ces affrontements voulaient organiser une marche de colère pour dénoncer cette situation. « Mais la marche n’a plus eu lieu », précise Didier Kitumaini.
Joël Mugisho