Un militaire FARDC a tiré sur une femme au village Kusisa, groupement de Ziralo en territoire de Kalehe ce samedi 20 mars. Celle-ci est morte sur le champ.
Delphin Birimbi, président du Cadre de concertation de la Société civile de Kalehe qui livre la nouvelle à Laprunellerdc.info; indique que le militaire est venu avec des agents de l’ANR dans ce village pour arrêter une partie opposée à une autre, dans un conflit parcellaire.
Des discussions entre militaire et les habitants ont mal tourné et celui-ci a vite fait usage de son arme. Il n’a visiblement pas supporté qu’un jeune lui dise qu’un conflit foncier entre habitants; ne concernait en rien l’ANR moins encore les FARDC; il a alors tiré et la balle a atteint la femme à côté qui est morte sur le champ.
« Madame Sakina Nabunyeya, âgée de 40 ans, mère de 10 enfants, est morte par balle tirée par un militaire FARDC. Des agents de sécurité qui sont venus arrêter certains habitants opposés dans un conflit foncier dans ce village. Un jeune homme a dit ces derniers, qu’il n’est pas normal qu’un conflit foncier entre habitants aient des interférences de l’armée ou des services du renseignement. Ce militaire a lors tiré sur ce jeune garçon mais la balle atteint la femme à côté; » explique Delphin Birimbi avant de préciser que ledit militaire a par la suite été arrêté.
La Société civile sollicite une audience foraine
Le Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile de Kalehe » CCTSC sollicite par ailleurs, qu’une audience foraine soit vite organisée; pour notamment rapprocher la justice des justiciables mais aussi et surtout condamner le présumé auteur; et dans le cas échéant indemniser la famille de la défunte selon la loi.
« Étant donné que c’est une flagrance, le Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile » CCTSC Kalehe, sollicite l’organisation d’une audience foraine par l’auditorat et/ou le Tribunal militaire; pour non seulement rapprocher les justiciables, mais également condamner le présumé auteur et indemniser la famille de la défunte conformément à la loi. Cela, pour la promotion d’un État de droits » demande-t-il.
Il faut dire que le nombre d’abus commis par des hommes en uniforme s’accroit du jour au lendemain au Sud-Kivu. Dans la ville de Bukavu comme dans des territoires, plusieurs cas de meurtre commis par des agents de sécurité sur les civils sont de plus en plus signalés. Le dernier cas en date est celui survenu à Brasserie, commune de Bagira, dans la ville de Bukavu. L’élève Ombeni Awezaye a été abattu prés d’un poste de police, alors qu’un policier et un détenu du cachot du sous commissariat de Brasserie se disputait l’arme.
Judith Maroy