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    La Société Civile de Bunyakiri en territoire de Kalehe, alerte sur les tracasseries dont les passagers sont victimes de la part des éléments FARDC, sur la route nationale N°3 Miti-Hombo, en province du Sud-Kivu.

    Elle l’a dit jeudi 3 février 2022 dans une déclaration rendue publique, et dont copie est parvenue à laprunellerdc.cd.

     A en croire Didier Kitumaini, Président de la Société Civile forces vives de Bunyakiri, les militaires FARDC font payer « obligatoirement » 1.000 Fc ou 500 Fc par passager à chaque position [sur plus de 20] où il y a une barrière, au lieu de 100 Fc qui était payé avant l’incident survenu au PNKB mardi dernier.

    Pour cette structure citoyenne, les militaires demandent ce montant avec « intimidation ». Impossible de franchir cette route, sans donner cette somme.

    « La société civile de Bunyakiri dénonce tout haut, les tracasseries et rançonnement dont la population de Bunyakiri en général et des passagers du tronçon routier Miti-Hombo, sont victimes sur la route nationale numéro 3 depuis le mardi 1 février 2022, juste après l’incident d’insécurité dans le PNKB à Musisi par les assaillants qui ont tué innocemment un militaire FARDC.  Il faut préparer 25.000 Fc pour l’aller seulement en raison de 1000 Fc ou 500 Fc sur chaque barrière. C’est compliqué. Il y a une extrême urgence pour les autorités militaires de trouver une solution à ce problème pour mettre fin à ces genres des tracasseries et rançonnement des paisibles citoyens. » explique cette structure.

    La Société Civile ajoute que « la majorité des militaires se livrent à la vente et à la consommation des boissons fortement alcoolisées sur les barrières où positions militaires dans le PNKB ». Selon elle, «c’est un défi très majeur, un militaire ivre de matin au soir, les risques sont énormes de tirer ou torturer les gens suite à l’argent et l’ennemi risque d’en profiter,» déclare cette structure.

    Contacté à ce sujet, le Porte-parole des opérations Sukola 2 nord Sud-Kivu, Lieutenant-Colonel Tshimwanga Mukand Louis-Claude, réfute toutes ces allégations de la Société Civile de Bunyakiri.

    «Ce n’est pas l’armée qui demande l’argent mais c’est la population qui avait proposé de commencer à donner 100 Fc et 200 fc aux militaires.  Je suis personnellement descendu sur terrain avec la Société Civile après plusieurs dénonciations et nous avons effectué le contrôle jusqu’à Bunyakiri centre à pied et nous avons déjà pris toutes les démarches pour que tout cela s’arrête. Dire que les militaires font déjà payer 1000 Fc ou 2000 Fc, personnellement, nous n’avons pas encore vérifié cette information. » précise-t-il.

    En attendant, la Société Civile de Bunyakiri alerte les autorités militaires compétentes, de prendre des mesures urgentes qui s’imposent, afin de rétablir « l’ordre et la discipline » des militaires affectés tout au long de cette route, pour permettre aux passagers de circuler librement.

    Abiud Olinde

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