Kalehe: hausse du prix des denrées de première nécessité à Bunyakiri, suite à l’impraticabilité de la RN3 Miti-Hombo

La Société Civile de Bunyakiri, en territoire de Kalehe au Sud-Kivu, alerte sur la hausse du prix des denrées de première nécessité dans cette entité, suite à l’impraticabilité de la Route nationale N°3, tronçon Miti-Hombo.

A en croire Didier Kitumaini, président de la Société Civile de Bunyakiri, la situation devient invivable dans cette partie du territoire de Kalehe, suite à au mauvais état de la RN3. Un tronçon en voie de disparition totale, selon lui. 

La Société Civile indique qu’un sachet du sel qui se négociait à 500 Fc est passé à 1.000, voire 1.200 Fc à Bunyakiri. Même chose pour la tige de savon qui se vend à 2.500 Fc, au lieu de 1.600 Fc.

«Les produits halieutiques sont rarement trouvable dans les marchés à Bunyakiri, avec un prix triple qu’avant. Certains produits halieutiques arrivent après une semaine à deux. Déjà dans un mauvais état, certains ne peuvent donc plus être consommés. Ce qui est une perte aux vendeurs. Aujourd’hui c’est difficile, voire impossible de transférer un malade à Bukavu, car pas de route,» explique Didier Kitumaini.

Cette structure indique par ailleurs que le prix du transport de Bunyakiri à Bukavu à moto revient actuellement à 50.000 Fc ou au-delà, au lieu de 25.000 Fc jadis payés. Une augmentation due à la hausse également du prix du carburant : un litre d’essence se négocie à 3.000 Fc.

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La Société Civile de Bunyakiri avait appelé à une campagne de désobéissance fiscale en juillet 2021, réclamant la réhabilitation de cette route nationale Miti-Hombo. Une campagne qui a été stoppée, après l’arrestation de l’un des initiateurs.

Mais selon cette structure, jusqu’aujourd’hui, « les autorités congolaises ont décidé de fermer les yeux et boucher les oreilles pour ne pas voir ni entendre la misère de la population ».

Après une réunion tenue ce dimanche 6 janvier, les habitants de la place ont décidé de commencer des petits travaux d’entretien de ce tronçon routier à travers leurs contributions financières, en attendant l’intervention des autorités pour sa réhabilitation.

Abiud Olinde