Accès Humanitaire

    La Société Civile du groupement d’Irhambi-Katana, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, demande le démantèlement des groupes armés actifs dans le Parc national de Kahuzi-Biega, et qui insécurisent les habitants des villages environnants.

    Emery Murhula, Président de cette structure citoyenne, indique qu’il s’observe actuellement la présence des miliciens en tenue civile, qui circulent dans les villages Kahungu et Kabushwa pendant les heures vespérales, en détention des armes.

    «Nous nous demandons s’il ne s’agit pas d’un nouveau groupe armé qui vient encore s’installer pour abattre les arbres et pour exploiter les minerais dans le Parc National de Kahuzi Biega. Parce que nous population de Katana nous sommes déjà victimes de ce phénomène des groupes armés depuis des années. Nos chèvres sont en train d’être pillées, nos champs dévastées, nous craignons que le pire n’arrive, car nous avons du mal à identifier s’il sont de quel groupe/ Mais nous avons des informations faisant savoir que c’est dans le Parc de Kahuzi Biega où ils sont installés,» indique-t-il à Radio Maendeleo.

    Emery Murhula appelle la population de Katana à la vigilance et à collaborer avec les services de sécurité, pour la neutralisation de tous les réseaux criminels dans cette entité. La Société Civile demande également à ces miliciens de déposer les armes.

    Signalons que depuis 2020, des nouveaux groupes armés ne cessent de se former au sein du PNKB, dans les territoires de Kabare et Kalehe. Ces derniers se livrent non seulement à l’abattages des arbres, qu’ils transforment en braises, mais aussi au braconnage, et à l’exploitation illicite des minerais au sein du parc. Ils sont également accusés de commettre plusieurs exactions, notamment des tueries, vols à mains armées et kidnappings.

    Plusieurs opérations militaires ont été menées dans cette partie de la province, conduisant à l’arrestation de certains miliciens. Le chef rebelle le plus connu, Chance Mihonya, a d’ailleurs été condamné à perpétuité en septembre 2021.

    Depuis, les forces vives locales ne cessent d’appeler les Forces Armées congolaises à intensifier les opérations militaires dans la zone, conjointement avec les écogardes de l’ICCN, afin de mettre la main sur ces miliciens et les juger conformément à la loi.

    Lydie Babone

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