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    Plusieurs centaines des jeunes élèves en majorité des élèves de quelques écoles du groupement d’Irhambi-Katana s’engagent à être modèles à promouvoir les droits de la femme et de la jeune fille et lutter contre les pratiques discriminatoires dans cette entité du territoire de Kabare au Sud-Kivu. Les responsables d’écoles ont affirmé de créer des noyaux de défense des droits de la femme et de la jeune fille dans les écoles avec comme objectif de mettre fin à la discrimination de la femme

    Un engagement pris durant deux jours des conférences sur la masculinité positive organisées par la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) Bukavu en faveur de quelques écoles avec l’appui de la Coopération Allemande (GIZ) du jeudi 12 à ce vendredi 13 mars 2020.

    Objectif: contribuer à la promotion des droits de la femme et de la jeune fille pour réduire les pratiques discriminatoires à son égard et par conséquent amener les hommes et les garçons particulièrement à adopter des attitudes positives et à devenir des vrais acteurs du changement dans leur communauté pour la promotion de la cohésion sociale dans cette entité.

    Sous le thème « oui à l’égalité des droits et de chance pour la cohésion sociale dans le groupement d’Irhambi-Katana », ces élèves ont été sensibilisés sur plusieurs comportements, agissements et autres pratiques qui mettent à mal les droits de la femme et particulièrement de la jeune fille et qui constituent un frein à son épanouissement.

    Engagement à être modèle

    Ces problèmes et discriminations sont des divers ordres. C’est notamment le problème d’accès à l’école pour la jeune fille, son exclusion dans la question d’héritage, le mariage précoce, les viols et violences sexuelles, etc.

    La majorité des jeunes garçons sensibilisés se sont engagés à être modèles pour défendre les droits de la femme et de la jeune fille la communauté et en particulier dans leurs écoles respectives à savoir le Lycée Katana et l’Institut Cigoma.  

    Habamungu Amani, élève de l’Institut Kabamba/Cigoma membre du club de paix de son école a vivement remercié les organisateurs en appelant que des telles séances se multiplient jusqu’au changement total dans la société.

    « Nous allons tout faire pour apprendre cela à notre entourage, à notre communauté afin que les hommes s’engagent comme moi à être différent vis-à-vis de nos sœurs, nos mères » a-t-il dit.

    Une autre élève a quant à elle insister pour que tous les enfants (filles et garçons) soient à l’école afin qu’ils se prennent en charge dans l’avenir et pour elle, cela réduirait les conflits liés à l’héritage par exemple. 

    Accompagner la création des clubs dans les écoles

    L’un des participants, préfet d’une des écoles ciblées, s’est dit agréablement surpris par ces séances, qui, reconnaît-il, viennent toucher au vrai problème de la communauté.

    « Pour nous comme écoles, c’est une surprise agréable. Vous avez touché l’aspect qui gangrène à un niveau supérieur notre territoire mais beaucoup plus ici chez-nous à Katana » a dit Safari Makombe Jean, le Préfet de l’Institut Cigoma à Katana.

    Il a demandé aux partenaires financiers qui ont compris le bien fondé d’être avec les jeunes, la génération qui impulsera le changement de toute la communauté d’Irhambi-Katana. « Vous avez semé l’arbre qui ne sera pas secoué par le vent ».

    Irhambi-Katana-élèves
    Des élèves de quelques écoles d’Irhambi-Katana sensibilisés sur la masculinité positive

    Safari Makombe dit avoir appris comme ses élèves qu’un homme positif intègre la femme « en tout et pour tout », un homme positif doit prendre conscience et placer la femme à l’endroit où elle va se sentir épanouie dans sa vie, un homme positif est celui qui connaît que quand il s’engage à ,valoriser la femme, il a contribué tant bien que mal au changement de toute la société.

    « Vu la pertinence de cette thématique, les deux écoles représentées ici, sollicitons que ce projet soit pérennisé pour qu’il puisse atteindre un nombre important pour le changement des mentalités dans la société » a-t-il dit.

    Ce responsable d’école a également demandé par ailleurs d’accompagner la création des clubs dans les écoles pour atteindre le maximum des enfants.

    Satisfaction de la CDJP

    Aimé Mutayongwa, le responsable de ce projet au sein de la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) s’est dit satisfait de l’engagement des élèves garçons dans la promotion des droits de la femme et de la jeune fille dans les écoles.

    «Je suis satisfait de l’engagement des jeunes élèves garçons dans la promotion des droits de la femme et de la jeune fille dans les écoles… Et la création des clubs et noyaux de défense de droits de la femme et de la jeune fille…La masculinité positive doit être prise en compte dès le bas âge car la jeunesse est l’espoir de demain. Raison pour laquelle nous avons organisé ces deux conférences dans les écoles pour chercher les stratégies de promouvoir les droits de la femme et la lutte contre la discrimination», a-t-il dit.

    Disons que ces séances entrent dans le cadre du projet « Promotion des droits de la femme et de la jeune fille et la lutte contre les pratiques discriminatoires dans le groupement d’Irhambi-Katana ».

    Jean-Luc M.

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