Un autre détenu de la prison centrale de Kabare est décédé ce vendredi 19 octobre 2018 vers 12 heures. La société civile note qu’il s’agit que ce prisonnier qui était jusque-là interné à l’hôpital de Mukongola est décédé entre autre par manque de nourriture et des soins de santé de qualité.
Monsieur Mukembanyi Mulindwa est un prisonnier transféré de la ville de Bukavu en territoire de Kabare pour y purger sa peine de quelques mois.
Ce cas est le troisième en ce mois d’octobre enregistré à la prison centrale de Kabare après un cas en septembre suivi de plusieurs cas d’évasions, renseigne la société civile locale. Il est le 13ième cas en l’espace d’un an, selon la société civile.
La société civile de Kabare dénonçait un effectif pléthorique de 258 prisonniers dont 8 femmes, 2 nourrissons 22 mineurs, dépassant ainsi sa capacité d’accueil.
La société civile rappelle que c’est depuis deux mois qu’il n’y a pas de nourriture dans cette maison carcérale et les prisonniers malades souffrent d’une prise en charge efficace.
Cette information par le commissaire provincial en charge de la justice et des droits humains, Marc Mushengezi qui annonce des concertations avec les autorités tous les niveaux pour trouver des solutions aux problèmes des prisonniers. Il affirme par ailleurs que les deux prisonniers décédés sont morts de maladie et non du manque de nourriture.
Dans un plaidoyer en faveur de l’amélioration des conditions de vie des prisonniers, la société civile de Kagabi évoquait également la capacité d’accueil de la prison (Pour l’instant la prison de Kabare compte 244 détenus, dont 33 mineurs et 6 femmes), la non-séparation des cellules des hommes et des femmes ; une situation qui conduit aux viols. A cela s’ajoute le nombre insignifiant des éléments de la police commis pour la sécurité de ce centre pénitencier, disait Emmanuel Bengehya.