Le Prix Nobel congolais de la paix, le Dr. Denis Mukwege dit saluer le verdict rendu par le Tribunal Militaire de Garnison d’Uvira, siégeant en audience foraine dans la cité de Luvungi (Territoire d’Uvira, Sud-Kivu, RD Congo).
Lequel verdict a été prononcé ce 3 septembre condamnant ainsi 20 militaires et un policier pour viol dans la région d’Uvira.
Satisfaite du jugement rendu pour ce cas et du travail qu’abat chaque jour la justice congolaise, la Fondation Panzi du docteur Mukwege en a profité pour rappeler qu’elle demeure limitée dans la poursuite de tous les autres crimes de masse tels que ceux documentés dans le Rapport Mapping des Nations Unies et dans d’autres rapports complémentaires.
A cet effet, elle demande aux autorités congolaises ainsi qu’à la Communauté Internationale, de soutenir
l’engagement du Dr. Denis Mukwege qui se bat avec détermination pour la création d’une juridiction spéciale
pour juger les crimes du Congo.
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Cette juridiction permettra, selon la Fondation Panzi, de juger tous les présumés auteurs des crimes graves constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en RDC, et qui continuent à échapper à la justice ordinaire au regard d’une part, des lois d’amnistie ou de la grâce présidentielle, d’autre part, des immunités et privilèges dont ils sont bénéficiaires au sein des institutions politiques et sécuritaire en RDC et au niveau de la Région des Grands Lacs.
Le Tribunal Militaire de Garnison d’Uvira siège était en audience foraine à Luvungi depuis le lundi 24 Août 2020. Il y instruisait 20 dossiers de viol, et de violences sexuelles, imputés à 22 éléments des forces armées et de la police nationale congolaises, œuvrant dans la plaine de la Ruzizi.
Pendant une bonne dizaine de jours, le Tribunal Militaire de Garnison d’Uvira a siègé de manière spéciale dans un entre autre que son siège traditionnel. A en croire le Président de cette juridiction qui s’est confié au micro de Laprunellerdc.info, ce déplacement à caractère pédagogique visait à réprimer la commission des exactions, par des hommes armés affectés dans cette zone traditionnellement instable sur le plan sécuritaire.
Selon le Major Magistrat Alain Giangenga, « la plupart de prévenus avec lesquels nous sommes arrivés à Luvungi, sont des militaires des brigades qui se trouvent détachés à Luvungi ».
Ceux-ci ont par la suite été condamnés. 20 militaires et un policier ont été condamnés à une peine allant de 5 à 2O ans ainsi qu’au paiement des dommages et intérêts
Jean-Luc M.