« La Cour Internationale de Justice (CIJ), décide de reporter les audiences publiques consacrées à la question des réparations qui devaient débuter le 18 novembre 2019 dans l’affaire des Activités armées sur le territoire du Congo ».
Voilà l’essentiel du message qu’on peut lire sur le communiqué de la Cour internationale de Justice (CIJ) rendu public ce mercredi 13 novembre.
Le communiqué indique qu’il s’agit du report des audiences publiques consacrées à la question des réparations dans l’affaire des activités armées sur le territoire du Congo et devraient se tenir du lundi 18 au vendredi 22 novembre 2019.
« La Cour a pris sa décision en tenant compte de la demande conjointe formulée à cet effet par les parties dans une lettre en date du 9 novembre 2019 », indique le communiqué.
Il faut dire que la date du 9 novembre coïncide avec la date d’arrivée de Félix Tshisekedi en Ouganda où il s’était entretenu avec son homologue Yoweri Museveni. Pour l’un des avocats de l’Etat congolais cité par Rfi, les deux chefs d’Etat auraient décidé de négocier.
La plainte de la RDC avait été introduite en 1999 quand Laurent Désiré Kabila était président contre les armées ougandaise, rwandaise et burundaise impliquées dans la deuxième guerre du Congo.
Au lendemain de l’assassinat de Laurent Désiré Kabila (le 16 janvier 2001), la plainte contre le Rwanda et le Burundi est retirée par Kinshasa, en revanche, celle contre l’Ouganda continue.
La RDC réclamait plus de 10 milliards de dollars à l’Ouganda qui a d’ailleurs été condamné en 2005 pour avoir violé le principe du non-recours à la force dans les relations internationales et le principe de non-intervention.
« En se livrant à des actions militaires à l’encontre de la RDC, en occupant l’Ituri et en soutenant activement des forces irrégulières sur le territoire congolais », avait reconnu la cour.
Cette décision de la cour ouvrait donc le droit à des réparations, mais malgré les pressions de celle-ci, les deux Etats ne parvenaient pas à se mettre d’accord.
Thomas Uzima