La journée ville morte organisée ce lundi 13 septembre, a été respectée dans la grande partie du territoire de Mwenga en province du Sud-Kivu. Un appel lancé par des structures citoyennes de cette partie de la province, pour protester contre l’exploitation illégale des minerais par des sociétés minières chinoises.
Selon Ileon Bubenga, membre de l’asbl CRED Kasuku, la majeure partie de la chefferie des Wamuzimu a répondu massivement à cet appel malgré les « intimidations et menaces » des agents de force de l’ordre.
« Cette journée ville morte de réflexion et méditation pour dire non la destruction de l’environnement et l’exploitation illégale minière à Mwenga a été suivie dans différentes entités dont à Lutundo, Mazozo, Sungulu, Mitobo, Nyamibungu,Kitutu avec plus de 95%, Kabonge et Kibe, respectivement 80% et 75%. A Kamituga, suite aux manipulations de personnes de mauvaise foi, cette activité n’a pas été respectée (2%), » dit-il.
Silibo Mukabilwa, Coordinateur provincial du Mouvement des Sociétés Civiles du Congo (MSCO) condamne les actes « de barbaries » perpétrés selon lui, par les éléments de la Police Nationale Congolaise et des Forces Armées de la RDC, en tirant sur des manifestants par des balles réelles et des gaz lacrymogènes lors de cette manifestation.
Il indique que d’autres activités citoyennes vont se poursuivre jusqu’à ce que la population du territoire de Mwenga, victime de la « mafia » des entreprises minières chinoises, en complicité avec certaines autorités et notables du Sud-Kivu, soit remise dans ses droit.
La Société Civile remercie toutes les communautés qui ont bravé la peur et se sont levées en un seul homme pour réclamer leurs droits, malgré des troubles survenus à Kitutu.
Abdallah Mapenzi