A la suite de la journée ville morte décrétée ce lundi 20 décembre par des mouvements citoyens et organisations de la Société Civile dans la ville de Goma au Nord-Kivu, plusieurs coups de feu ont été entendus depuis les premières de ce matin. Le Maire policier de Goma avait déjà appelé ses administrés à ne pas suivre cet appel.
Pendant plus de 30 minutes ce matin, des balles réelles se faisaient entendre sur l’axe Mutinga-Majengo, au Nord de la ville de Goma. Selon plusieurs sources, il s’est agi d’une altercation entre des éléments de la police et des jeunes qui voulaient barricader la route pour couper toute circulation.
« Crépitements de cartouches ce matin dans la ville de Goma. C’est précisément à Majengo où nos militants sont contrés par les policiers. Non à la criminalité et non à la Police rwandaise, » explique Ricky Paluku coordonnateur de la Veranda Mutsanga section de Goma.
Selon plusieurs sources, un jeune aurait été tué dans ces altercations. Un policier aurait également perdu la vie.
Dans une déclaration samedi dernier, 11 organisations de la Société Civile et des mouvements citoyens ont décrié les assassinats récurrents dans la ville. Cette journée visait également à dire non à l’entrée annoncée de la Police rwandaise dans la ville de Goma pour sécuriser la population locale.
Magloire Tsongo, depuis Goma