21.581, c’est le nombre de personnes vivant avec le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH), actuellement sous traitement en province du Nord-Kivu.
Ce chiffre a été dévoilé au cours d’un point de presse tenu à Goma ce mardi 30 novembre 2021 par le Programme National Multi-sectoriel de Lutte contre le SIDA (PNMLS), en marge de la journée mondiale du SIDA, célébrée le 1er décembre de chaque année.
Pour cette année, le thème choisi est: « Mettre fin au SIDA, mettre fin aux inégalités, mettre fin aux pandémies ».
Prenant la parole, M. Levis, représentant de l’Onu SIDA dans la zone Est, indique tout d’abord qu’à part le SIDA qui été considéré comme la plus grande préoccupation dans le monde entier, d’autres pandémies et épidémies ont apparu. Ce qui selon lui, n’a pas contribué à la bonne marche des activités de lutte contre le VIH. Il explique cela par le fait que les partenaires mondiaux ont été en grande majorité affectés par la pandémie du Covid-19.
Pour lui, certaines lois du pays ont privé à une catégorie de personnes, d’avoir accès aux services.
« C’est comme par exemple en RDC, où il est dit que pour avoir accès au dépistage il faut avoir atteint 18 ans. Ce sont des inégalités et nous, nous travaillons déjà sur la question avec le Parlement, le PNUD, l’UNFPA, ONU SIDA. La première tentative avait échoué, mais nous continuons à fournir des efforts pour y arriver, car il y a des lois qu’on est entrain de voir qu’il fallait carrément enlever ces mesures de répression. Et nous entant que Nations unies, on veut protéger toutes les catégories de personnes et amener le gouvernement à comprendre qu’il y a certaines pratiques qui sont contre les réalités sociales » a-t-il souligné.
D’après le PNLS, l’avènement de la pandémie à Covid-19 a impacté sur les activités de lutte contre le VIH en province. C’est entre autres, la désertion des structures par les prestataires suite au Covid-19, la diminution de l’immunité des PVV à cause du Covid-19, le financement désorienté vers d’autres [Covid-19 et Ebola] au détriment des PVV.
« L’enveloppe a été diminuée, Nous avons même enregistré 18 décès qui étaient sous antirétroviraux quand il y avait Ebola dans le grand Nord. Parce qu’il y a eu désertion du personnel qui assurait la prise en charge, » indique le PNMLS.
Jusqu’au troisième trimestre de l’année 2021, un total de 21 581 malades ont été sous traitement des antirétroviraux. Les adultes représentent un total de 20 209, dont 6 609 hommes et 13 600 femmes. Les enfants à leur tour représentent un nombre de 1.377 parmi eux 398 de sexe masculin et 979 de sexe féminin.
Notons que plusieurs activités de sensibilisation seront menées sur toute l’étendue du pays, à dater de ce 1er décembre, dans le cadre du mois de lutte contre le SIDA.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma