JIP 2019 : l’appel du département de Paix de l’UEA à toutes les parties prenantes aux conflits au Sud-Kivu (Message) – La PrunelleRDC.info

Dans un message envoyé à la rédaction de Laprunellerdc.info, la Faculté des Sciences Sociales de l’Université Évangélique en Afrique dans son département de Paix et Transformation des Conflits appelle les parties prenantes aux conflits en province du Sud-Kivu  à une prise de conscience et aux actions concrètes de transformation des conflits  pour assurer la paix, le développement et le mieux-être aux populations. 

Un message lancé à l’occasion de la Journée Internationale de la Paix célébrée le 21 septembre de chaque année.

Voici l’intégralité du message signé par le Doyen de la Faculté des sciences sociales à l’UEA, le professeur Philippe Kaganda.

MESSAGE DU DÉPARTEMENT DE PAIX ET TRANSFORMATION DES CONFLITS DE LA FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES DE UNIVERSITÉ ÉVANGÉLIQUE EN AFRIQUE (UEA) A L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PAIX DE CE 21 SEPTEMBRE 2019.

Placée cette année sous le thème « Action climatique, action pour la paix », la Journée Internationale de la Paix, célébrée partout dans le monde en cette date du 21 septembre, est une occasion pour l’Humanité de renouveler son engagement à œuvrer en faveur de la paix.

La paix dont il est question ici est celle que Johan Galtung (1967) appelle une « paix positive » qui est un état où s’observe « la coopération, une vie à l’abri de la peur, du besoin et de l’exploitation, la croissance et le développement économiques, l’égalité et la justice, le pluralisme et le dynamisme et où la violence est moindre, mais pas absente ». C’est donc un état de non-guerre, de la promotion de la justice sociale et de la lutte contre toute forme de violence structurelle. Cette conception n’est pas loin de celle du Pape Jean Paul II qui définissait la paix comme le développement c’est-à-dire la satisfaction des besoins et /ou le bien être.

Cependant plus de vingt ans après, le Sud-Kivu demeure un espace de non paix. Des tensions et violences intercommunautaires dans les territoires de Fizi, et Uvira, des violences liées aux groupes armés locaux et étrangers dans tous Territoires ainsi les conflits fonciers et ceux de pouvoir coutumier ne cessent de troubler la paix et la cohésion sociale au sein des communautés. A ces conflits violents s’ajoutent les conflits entre l’ICCN-PNKB et les peuples autochtones, des incendies des maisons dans la ville de Bukavu et autres calamités naturelles ici et là sans oublier le réchauffement climatique qui affecte négativement la production agricole et la qualité de vie. Dès lors, la persistance des conflits et violences amenuisent les efforts de paix fournis par la communauté internationale, l’Etat congolais et les acteurs organisationnels.

Soucieux de la matérialisation de l’idéal de paix , le Département de paix et transformation des conflits de l’Université Évangélique en Afrique  voudrait marquer cette occasion de la journée internationale de la paix par cet appel  à toutes les parties prenantes aux  différents conflits  en RDC et au Sud-Kivu, Pays et Ville du Prix Nobel de la paix 2019 Dr Denis Mukwege, à une prise de conscience et aux actions concrètes de transformation des conflits  pour assurer la paix , le développement et le mieux-être aux populations.

Avec la contribution de tous, la paix est possible dans notre société !

Fait à Bukavu, le 21 septembre 2019

Le Doyen de la Faculté des sciences sociales à l’UEA

Pr. Dr. KAGANDA MULUME-ODERHWA Philippe

des acteurs de la société civile environnementale lors de leur manifestation dans la ville de Bukavu. Photo d’illustration, Laprunellerdc.info

Josué  Aruna, Président provincial de la Société Civile Environnementale et Agro-Rurale, est sous menace depuis le début de ce mois de septembre.

A en croire Ladislas Witanene, secrétaire administratif de la Société civile environnementale, son président est sous menace sécuritaire depuis le 9 septembre quand les bandits armés étaient venus le visiter dans sa maison mais par grâce les aurait échappé.

Il affirme que les menaces de mort que reçoivent  Josué Aruna et sa famille sont liées à son activisme pour la protection de l’environnement.

Suite à l’ampleur du dossier, à la psychose dans laquelle vivent Josué et sa famille, à la suite des paroles proférées par ces malfrats, Ladislas  Witanene appelle donc aux autorités à plus de responsabilité afin que la protection et la sécurité de Josué et sa famille soient rassurées et que justice et réparation soient aussi faites.

Josué Aruna est un fervent défenseur de la nature et des valeurs environnementales en RDC il est aussi grand défenseur du patrimoine mondial le PNKB.  Sa famille a été visitée en date du 9 septembre par des inconnus armés et qui n’ont cessé depuis lors de lui proférer des menaces de mort. Une plainte contre inconnue avait été déposée par lui mais jusque là aucune suite.

Jean-Luc M.

Vue du Lycée Wima, une école Conventionnée Catholique de Bukavu. Photo d’illustration

Des réactions, on en enregistre toujours depuis quelques heures après le déclenchement de la grève par les enseignants des Ecoles Catholiques et Protestantes dans la ville de Bukavu.

C’est le cas de l’acteur politique et enseignant Fidèle Mugisho qui dénonce le comportement de la Coordination des Ecoles Conventionnées Catholiques mais aussi des enseignants de ce secteur.

«Le chef de l’État vient de décréter l’effectivité de la gratuité conformément à l’article 43 de la constitution, curieusement, les amoureux de la prime cherchent à saboter cette mesure combien salutaire. Je pense que nous tous connaissons bien le comportement des écoles catholiques quant à la prime, celles-ci ont toujours dit que c’est l’intérêt de l’enfant qui passe d’abord avant celui de l’enseignant, voici ce qui se passe ce matin ,il n’y a pas cours dans toutes les écoles catholiques ce mercredi, au motif qu’il y a Assemblée Générale des enseignants, ceci constitue une erreur grave car à part l’État congolais, personne autre ne peut interdire aux élèves d’étudier alors qu’il n’y a même pas grève»  se désole Fidèle Mugisho.

Rappelant la résistance des écoles catholiques pour le combat de la suppression de la prime, Fidèle Mugisho suspecte ces gestionnaires d’écoles à vouloir «saboter tout simplement la bonne volonté du chef de l’État et son Directeur de cabinet Vital Kamerhe ».

«En définitif, sachons que la prime est un poison qui a déjà affecté les organes des certains acteurs, pour le faire sortir, il faut une forte dose, cette dose c’est la résistance contre le retour de la prime. Elle ne reviendra plus. Que les amoureux de celle-ci sachent bien que le pouvoir a changé, selon les informations à notre procession on cherche à persuader les parents en leur demandant de  faire une contribution pour seulement le fonctionnement. Nous connaissons tous comment sont venus les comités des parents» insiste-t-il.

Avec la gratuité l’enseignement, estime Fidèle Mugisho, le ministère de l’agriculture, pêche et élevage peut déjà lancer deux campagnes(et cela obligatoirement): « Aucun ménage sans élevage et aucun champs non cultivé », car désormais chaque parent qui a plus de trois enfants scolarisés aura la possibilité d’acheter, soit une chèvre, mouton, porc, poule, dindon, engrais par mois.

Rappelons que les enseignants des écoles conventionnées catholiques réunies ce mercredi à l’EP Matendo ont déclenché un mouvement de grève à partir de ce jour. Ces enseignants revendiquent la majoration de leurs salaires et la prise en compte de plusieurs autres revendications.

Jean-Luc M.

Réunis ce mercredi 25 septembre 2019 au Bureau de Coordination de la Société Civile, les acteurs de cette faîtière se sont exprimés sur certaines situations dans la ville.

La situation sécuritaire de leur collègue Julien Namegabe, président du sous noyau de Nkafu, et qui est poursuivi en justice  pour avoir dénoncé les spoliations, l’insalubrité dans les abattoirs ont donc attiré leur attention.

Pour ces acteurs, ils disent être prêt à en découdre avec toute autorité qui pense procéder par des menaces et intimidations pour les faire taire. Ils promettent ne ménager aucune énergie pour ça.

«nous saisissons de l’occasion pour mettre ceci au clair, les acteurs de la société civile ne ménageront aucune énergie en cas de menace contre l’un de leurs pour envisager des actions qui s’imposent pour mettre hors d’état de nuire toute autorité qui se retrouverait dans cette situation »

Pour rappel, Julien Namegabe, Président de la société civile sous noyau de Nkanfu est sous menace d’arrestation.

Pour avoir initié la campagne de désobéissance fiscale dans le marché Beach Muhanzi suite à l’insalubrité qui y est observée, cet acteur a été amené en Justice. 

Jean-Luc M.

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