Mwanamke Kesho, cette voix de la jeune fille vous fait découvrir les talents de ses membres. Henriette Mbula, proclamée miss leadership; parle de la façon dont elle conçoit la journée du 8 mars, dédiée à la femme.
Cette jeune fille de seulement 15 ans, en troisième littéraire au complexe scolaire Lapereaux à Bukavu, veut devenir magistrate un jour.
Elle croit que cela est possible; seulement si les femmes arrêtent de se sous-estimer et croient en leur capacité. Henriette veut apaiser les hommes, « Nous ne voulons pas un trône égal à celui de l’homme nous voulons juste nous asseoir sur une chaise qui est la nôtre« .
Laprunellerdc.info qui a aussi choisi de vous faire vivre les prouesses des femmes au courant de ce mois leur dédié; vous propose l’intégralité du discours de Henriette sous forme de tribune.
La fois passée je n’ai pas eu assez de temps aujourd’hui même.
C’est juste pour un instant.
Je vais vous raconter une histoire, qui de nos jours est devenu dérisoire
J’ai toujours rêvé être un leader , oui mais pas comme ces menteurs
Il nous font des rêves même quand nos jours se lèvent
J’arrête avec les rimes mais je ne vais pas non plus devenir mime
L’époque où les femmes étaient traité comme une propriété qui ne devrait obéir qu’au seul souhait et aux caprices des hommes est révolu depuis bien longtemps.
Même si les plus grands des experts réfléchis à deux fois moi je veux affronter les sept mers.
Certes je ne serai pas la première à être leader mais je vais façonner à partir de ceux qui sont passés avant moi, je poursuivre leur œuvre.
Si je dois me battre je le ferai jusqu’à ce que je regrette mon dernier souffle de vie. Si je dois essayer je le ferai jusqu’à ce que le ciel me tombe dessus. Et si je dois souffrir je le ferai jusqu’à ce que la mer m’embrasse avec ses eaux. Voilà la raison pour laquelle je suis ici Miss leadership
La peur dans les cœurs; on se dit on ne pourra pas, on se dit on ne veut pas car on n’est pas à nôtre place.
On a cette sensation d’être minimisée on se sent écarter de la société, tout ça c’est parce que nous sommes femmes.
J’ai hésité avant de venir ici, je me suis sentie comme toutes ces autres femmes; mais tout ce que j’ai eu à me dire, à réaliser est que ce n’est pas en ayant peur; et en restant assise que je vais révolutionner le monde. Je me suis dit tu peux le faire.
Je n’y vais pas pour l’égalité des sexes mais pour que l’on accorde à la femme sa place dans la société. Je ne demande pas la parité ni l’émancipation pour se comparer à l’homme. Et je veux que la femme soit valorisée.
Il faut dire que la femme africaine n’a jamais été prise à sa juste valeur. On a toujours cherché un moyen pour la faire sentir incapable.
Comme je le disais il y a encore quelques lignes, nous ne voulons pas un trône égal à celui de l’homme nous voulons juste nous asseoir sur une chaise qui est la nôtre; ce n’est pas être esclave.
Avec nos ancêtres on a appris que la place de la femme est à la cuisine et qu’il n’était bonne qu’à faire des enfants.
Laissez-moi vous dire que non! Laissez-moi prendre une gomme et tout effacer. Ce n’est pas le mariage qui nous donne la valeur mais plutôt nous qui le lui donnons.
Un leader, à la différence d’un chef, il ne donne pas seulement les ordres, mais participe au développement de tout un chacun.
À toutes ces femmes violées, je sais qu’on a pris votre dignité. Vous n’avez plus l’essence de l’équité. Mais c’est pas une raison pour baisser les bras pour accepter le venin du cobra.
Arrêtez de vous dire « je ne sais pas». À la terre, au monde entier mais, sachez que la femme africaine peut et doit être écoutée.
À la femme, qui se voit sous-estimée, plusq uestion de pensée archaique,arrêter de les écouter car c’est l’heure de la révolution.
Henriette Mbuma, Lauréate