La session parlementaire de septembre s’est ouverte ce mardi 15 septembre 2020 à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Dans son discours d’ouverture, Jeanine Mabunda a abordé notamment la situation politique actuelle au pays.
La présidente de l’Assemblée Nationale insiste sur la collaboration entre les différentes institutions, pour le bon fonctionnement du pays.
Selon elle, certains acteurs entretiennent des crises, dans l’objectif d’affaiblir les autres; et «se positionner seuls sur la scène politique».
«Il est contre-productif pour notre démocratie que des acteurs nourrissent et entretiennent des crises; dans l’objectif d’affaiblir les autres et de se positionner seuls sur la scène politique. Notre Constitution a pour pilier la collaboration institutionnelle qui est le ferment du bon fonctionnement de notre système étatique. Ainsi, j’appelle les différents pouvoirs établis à intérioriser lesdits mécanismes de collaboration; et de se les approprier en sorte que chaque pouvoir puisse agir dans les limites des prérogatives lui dévolues par la Constitution; afin de préserver l’équilibre institutionnel.» a dit Jeanine Mabunda.
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La présidente de la chambre basse du Parlement a également lancé un appel solennel à la classe politique entière; à rejeter et condamner «avec la plus grande fermeté» la résurgence du repli identitaire sur la tribu.
«Il est impérieux que ce poison distillé dans les réseaux sociaux et qui la plupart du temps met en péril le vivre-ensemble congolais soit définitivement éradiqué. Je suis Mbuza de Bumba mais je me sens à l’aise comme chez moi à Kisantu dans le Kongo Central, à Bunia dans l’Ituri; à Likasi dans le Haut-Katanga ou encore à Mbuji-Mayi dans ma belle-famille. Comme le dit si bien notre charte fondamentale en son article premier; la République Démocratique du Congo est un Etat uni et indivisible; il est crucial que dans notre agir politique et nos décisions nous privilégions la Nation avec sa diversité et non pas la tribu ou la province.» dit-elle.
Cette intervention survient alors que le FCC-CACH, la coalition au pouvoir, est actuellement divisée sur plusieurs questions; surtout celles qui concerne les réformes électorales. Des partisans de certains formations politiques ont même dernièrement propagé des messages de haines, envers les cadres des autres partis.
Museza Cikuru