Accès Humanitaire

    La cité de Komanda, dans le territoire d’Irumu en Ituri, a été attaquée par des hommes armés non encore identifiés, assimilés aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF), la soirée du vendredi 1er octobre 2021.

    Au cours de cette attaque, au moins 8 personnes ont été tuées, en plus de 30 civils pris en otage, ainsi que deux véhicules incendiés avec des marchandises, et plusieurs maisons. Parmi les morts, figure des passagers et des habitants de la place, explique une source locale.

    Selon l’ONG Convention pour le respect des droits humains (CRDH) qui confirme ce bilan, les personnes portées disparues sont toutes des déplacés qui étaient cantonnées dans un site des déplacés dans la concession de l’église CBCA/Komanda.

    «Nous signalons la disparition d’au moins 30 civils tous déplacés qui étaient cantonnés dans le site de l’église CBCA Komanda. Ces civils tous ne font plus signe de vie. Cette situation nous inquiète beaucoup plus,» dit-il.

    Cet acte qualifié de terrorisme, fâche les activistes des droits de l’homme dans la zone. À l’exemple de Christophe Munyanderu, de la CRDH, ces derniers plaident pour la traque de ces forces négatives jusqu’au bout surtout pendant cette période de l’État de siège.

    «Nous appelons les autorités de l’état de siège à prendre des dispositions pour mettre fin à cette situation car les rebelles semblent être forts,» dit-il.

    Notre source condamne par ailleurs la façon dont certaines autorités présentent le rapport de la situation sécuritaire dans cette zone au Président de la République. Christophe Munyanderu fait ainsi allusion à la dernière sortie médiatique du chef de l’État devant la tribune des Nations-unies. Une communication selon laquelle ,plusieurs villages seraient récupérés par des militaires FARDC de mains des ADF.

    «Nous population nous disons que le président a été trompé par ses services parce que aucun Village n’a été récupéré par des militaires FARDC. Il n’y a même pas d’opérations militaires ici, car l’armée ne joue qu’à la défensive. Voilà presque toutes les localités se sont vidées de leurs habitants et tous vivent sans assistance,» déplore-t-il.

    Il faut dire que la situation sécuritaire s’empire du jour le jour dans la région de Beni et celle des territoires d’Irumu et Djugu en Ituri, malgré les garanties de sécurité données par les autorités militaires mises en place dans le cadre de l’État de siège.  Pour l’instant les forces armées n’ont pas encore communiqué après cette attaque meurtrière.

    Roger Kambale, depuis Beni

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