Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, plus de 120.000 personnes ont été déplacées depuis juillet 2020; suite à une forte augmentation des violences avec l’émergence d’un nouveau groupe armé; et une intensification des attaques menées par d’autres groupes armés et milices dans le territoire d’Irumu en Ituri.
Le porte-parole du HCR, Shabia Mantoo, a indiqué dans une conférence de presse à Génève; que ces groupes ont tous les mêmes méthodes destructrices de pillage et d’incendie des maisons; ce qui rend difficile le retour des personnes déplacées dans leurs villages.
En juillet et août, les consultations de paix menées par les autorités locales; s’étaient conclues par un appel unanime à la cessation des hostilités de la part de tous les groupes armés de la région. Toutefois, ces efforts n’ont pas permis de rétablir la paix; car les différends fonciers de longue date entre les différentes communautés ne sont toujours pas résolus; et aucun processus de désarmement n’est effectivement mis en œuvre.
Les groupes armés ont poursuivi leurs attaques en septembre, tuant au moins 43 personnes et en kidnappant 17 autres dans le territoire d’Irumu.
Le HCR indique également que plus de 50.000 personnes ont fui le récent regain des combats au Nord-Kivu.
« Ces tout derniers déplacements au Nord-Kivu et en Ituri s’ajoutent à plus de 3,4 millions de personnes déjà déplacées dans les deux provinces. Actuellement 5,5 millions de personnes sont des déplacés internes en RDC; l’une des plus grandes populations déplacées au monde et la plus importante en Afrique. » a dit Shabia Mantoo.
Le HCR a besoin de 168,2 millions de dollars pour répondre aux besoins des réfugiés et des déplacés internes en RDC cette année; mais n’a reçu que 61% de ce montant à ce jour, a-t-il dit.
Museza Cikuru