Accès Humanitaire

    Au deuxième trimestre de 2020, l’ONU dit avoir documenté 2.140 violations des droits humains et atteintes à ces droits en RDC; soit une augmentation de 8 % par rapport au trimestre précédent.

    Selon le rapport trimestriel du Secrétaire Général présenté au Conseil de Sécurité; des agents de l’État étaient responsables de 44 % de ces violations; les autres ayant été commises par des groupes armés actifs dans les provinces de l’Est touchées par des conflits; notamment ceux basés dans le territoire de Djugu en Ituri.

    Antonio Guterres indique que l’augmentation du nombre total de violations des droits humains recensées en Ituri; est également due au fait que des assaillants armés ont continué de mener des attaques contre les civils; principalement dans les territoires de Djugu, d’Irumu et de Mahagi,

    «Au moins 323 civils ont été tués (dont 64 femmes et 87 enfants); 156 ont été blessés (dont 58 femmes et 33 enfants) et 127 autres ont été enlevés; (dont 30 femmes et 18 enfants), et 53 femmes et filles ont subi des violences sexuelles entre avril et juin 2020.» dit ce rapport.

    L’ONU indique que les violations des droits humains commises par les forces de sécurité nationales; qui ont donné lieu à l’exécution extrajudiciaire de 11 civils, dont cinq femmes et deux enfants; se sont également multipliées dans ces territoires.

    Certains crimes réprimés

    En ce qui concerne les actes de violence commis à Djugu, Mahagi et Irumu depuis juin 2019; l’ONU note que deux militaires FARDC ont été condamnés pour crimes de guerre; à 10 années d’emprisonnement et au dédommagement des victimes.

    Pendant ce temps, 15 assaillants basés à Djugu ont été condamnés à 20 années d’emprisonnement pour leur participation à un mouvement insurrectionnel.

    L’ONU indique que 7 affaires semblables impliquant 50 prévenus; sont en cours d’instruction devant le Tribunal militaire de garnison de Bunia; la MONUSCO apportant sa contribution sur les plans technique et financier.

    Dans le cadre du processus de démobilisation de la Force de résistance patriotique de l’Ituri; le Secrétaire Général indique que le comité de contrôle du Plan de stabilisation et de reconstruction de l’Est de la RDC; a proposé des mesures au niveau ministériel, qui concernent la proposition de loi d’amnistie; l’intégration d’officiers dans l’armée et les moyens financiers nécessaires au maintien du précantonnement et de la réintégration communautaire; ainsi que la création d’une commission nationale de justice transitionnelle; et d’un fonds de compensation pour les victimes de crimes graves.

    Museza Cikuru

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