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    Toutes les victimes du massacre perpétré par des miliciens de la coopérative pour le développement du Congo (CODECO), dans le site des déplacés de “Plaine Savo” en Chefferie Bahema-Badjere, dans le territoire de Djugu (Ituri), ont été mises en terre vendredi 4 Février 2022.

    Il s’agit de corps de 62 personnes tuées la nuit du mardi au mercredi dernier. La cérémonie d’inhumation a eu lieu en présence d’une délégation des autorités militaires de l’état de siège.

    La cérémonie a été marquée notamment par une petite prière pour le repos des âmes des victimes. Visages serrés, plusieurs déplacés n’avaient plus de larmes. C’est plutôt un sentiment d’impuissance doublée d’une grande colère qui les animaient.

    Ces corps ont été enterrés dans une “fosse commune” sur place dans ce site. C’était après des messages de différentes autorités déployées sur place pour la cause.

    Le représentant de ce site des déplacés qui compte 4085 personnes s’interroge sur la sécurité de ces personnes, cible des miliciens CODECO.

    Emmanuel Ndalo, invite les autorités à prendre des nouvelles mesures pour protéger ces personnes vulnérables. Il propose l’érection d’un camps militaires près de site des déplacés et l’ouverture des enquêtes sérieuses pour retrouver les complices de cette attaque meurtrière.

    Indignée de ces massacre, les mamans de la chefferie de Bahema Banjere, n’ont pas caché leur sentiment de désolation. Elles demandent au président de la République d’envoyer des forces conjointes FARDC-UPDF, dans cette zone pour traquer des miliciens.

    Pour sa part la société civile forces vives de l’Ituri, qui condamne ce massacre qualifié de trop, déplore le silence des autorités face aux atrocités des miliciens CODECO. Dieudonné Losa, président de cette structure, regrette que les autorités militaires s’inclinent aussi devant les cercueils des victimes sans prendre des mesures pour sécuriser les sites des déplacés. Il appelle les autorités de l’état de siège à démissionner au cas où elles se sentiront incapables dans la protection des civils.

    L’administrateur militaire du territoire de Djugu, représentant direct du gouverneur militaire le lieutenant général Luboya N’kashama Johnny, très consterné par ce massacre a indiqué qu’il est regrettable de voir que ces inciviques s’attaquent aux personnes vulnérables sans défense dans les sites des déplacés et les humanitaires.

    Et pendant ce temps, les réunions pour lancer une nouvelle offensive contre l’agglomération de “Largu” et le site des déplacés de la place en territoire de Djugu (Ituri), par les miliciens de CODECO, se planifient depuis quelques jours. L’alerte est de la société civile locale, qui appelle les autorités à vite agir pour éviter le pire.

    Charité Banza, président de cette structure qui souhaite voir le pire être écarté invite les autorités militaires à prendre des nouvelles mesures pour protéger et sécuriser ce site pour ne pas subir une Attaque meurtrière comme celle du site de “Plaine Savo”.

    Pour rappel, la nuit du mardi au mercredi au moins 50 personnes ont été tuées dans le site des déplacés de “Plaine Savo”, par des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO). Ce bilan au départ provisoire, s’est alourdi après la mort d’autres civils succombés de leurs blessures.

    Roger Kambale, à Beni

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