Accès Humanitaire

    La Société Civile du groupement Bangole qui alerte ce samedi 21 mars 2020, précise que les miliciens Maï-maï imposent désormais leur loi dans plusieurs agglomérations de l’Ouest de Makumo en chefferie Babila-Babombi dans le territoire de Mambasa en Province de l’Ituri.

    Cette structure citoyenne indique que les milieux le plus touchés par les exactions de ces miliciens sont entre autres « Ekatu, Mahu, Kalongo, Kalongo-Luhindi » et environs.

    Dans ces agglomérations, les habitants sont soumis aux travaux communautaires et aux perceptions illicites par ces miliciens.

    Gilbert Sivamwenda, président de cette structure s’inquiète de cette situation étant donné que la partie occupée par ces miliciens est celle où les habitants se ravitaillaient en vivres et non vivres après que la partie ouest soit occupée par des rebelles ougandais ADF.

    « Ces miliciens viennent s’installer dans plusieurs agglomérations de l’ouest de Makumo, où les civils se ravitaillaient en vivres. Ils sont entrain de se promener librement et installent même leur représentant à Mahu, et dans d’autres villages de ce coin. Les habitants sont soumis aux travaux communautaires et obligés de payer des frais illicites. », regrette-t-il.

    Outre les travaux communautaires et perceptions illicites, ces miliciens sont auteurs des graves violations des droits de l’homme, s’indigne Gilbert Sivamwenda. Ils seraient entrain d’exécuter des civils au motif qu’ils sont soit sorciers ou voleurs[….].

    « Ils ont exécuté nombreux civils sous motif qu’ils sont des voleurs ou des sorciers ou encore en les accusant d’adultère. Parmi ces gens figurent, une jeune fille et son frère qui était tués et leur parent emporté pour une destination inconnue. À ceux ci s’ajoutent 3 pygmées qui étaient accusés de vol qui ont également été exécutés », ajoute Gilbert Sivamwenda, président de la Société Civile de Bangole à Babila-Babombi.

    Dans les contrées touchées par ce phénomène, les civils y compris les activités des droits de l’homme sont obligés de se taire de peur qu’ils ne soient tués par ces miliciens.

    Cette information est également confirmée par l’ONG de droit de l’homme Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), Mambasa. Cette structure a même récemment décrié les exactions de ces miliciens dans une déclaration sur la situation.

    La Société Civile comme cette ONGDH, appellent les autorités à prendre leur responsabilité en mains surtout pour la restauration de l’autorité de l’Etat dans cette partie de la Province de l’Ituri.

    Roger Kambale, depuis Beni

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