Le Bureau Conjoint des Nations-Unies BCNUDH parle de la situation dans les hauts et moyens plateaux de Fizi,Uvira et Mwenga depuis février 2019 jusqu’en juin 2020.
Selon une note analytique de la situation des droits de l’homme dans cette région, le BCNUDH note que la région souffre d’un conflit intercommunautaire persistant ayant ses racines dans des disputes relatives à la gestion de la transhumance et au foncier, opposant la communauté Banyamulenge aux communautés Bafuliiru, Banyindu et Babembe habitant les hauts plateaux.
Il note également que des questions liées aux origines de la communauté Bayamulenge sont souvent utilisées pour attiser la haine et la violence.
Les Banyamulenge, qui sont d’ethnie Tutsi, sont parfois considérés comme des « étrangers » par les autres communautés. Lit-on dans cette note.
La note explique par ailleurs que ces tensions qui ont renaît en 2017, sont devenus de plus en plus vives depuis janvier 2019 et ont finalement mené à une série d’incidents violents, les 27 et 28 février 2019, déclenchant un nouveau cycle de conflit armé plus persistant et violent.
Le 27 février 2019, un homme âgé de 28 ans appartenant au groupe armé Twigwaneho1 aurait été tué dans une embuscade attribuée à des Maï-Maï ou au groupe d’auto-défense Biloze Bishambuke2. L’attaque aurait eu lieu dans le village de M’Onda.
En représailles, les Twigwaneho présents dans le village Babengwa auraient incendié des maisons
et des biens appartenant aux Bafuliiru. D’autres attaques ciblées de la part de membres des
différentes communautés s’en sont suivies. Des attaques contre les positions des Forces armées
de la République démocratique du Congo (FARDC) ont aussi été enregistrées. Cette violence a considérablement ébranlé la situation sécuritaire déjà fragile, posé des défis considérables pour la protection des civils dans les hauts plateaux et provoqué le déplacement massif de la population.
Cela étant, les communautés affectées ont été contraintes de se déplacer vers des zones plus
sécurisées selon leur appartenance communautaire.
Jean-Luc M.