Des armes à feu et des munitions ont été retrouvées abandonnées dans un champ à Cikonyi, en commune de Bagira, la matinée de ce lundi 24 janvier 2022, dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu.
Il s’agit entre-autre de 3 armes à feu de type AK47, 5 chargeurs du même type et 114 balles, dont le propriétaire reste inconnu ! Si l’on en croît des sources de la Société Civile, ces effets militaires ont été retrouvés par une cultivatrice, se rendant à son champ.
Surprise par cette découverte, la dame a vite pris langue avec les responsables locaux, qui sont venus s’enquérir de la situation, et récupéré ces outils ultra dangereux, comme le renseigne Gentil Kulimushi, président communal de la Société Civile à Bagira.
« Cette dame a rapidement alerté les cadres de base, qui ont aussi fait appel à la PNC [Police Nationale Congolaise] qui a récupéré ces engins de guerres », précise ce cadre de la Société Civile.
Selon Gentil Kulimushi, ceci n’est qu’une suite d’une série d’évènements macabres enregistrés dans la commune de Bagira depuis le début de l’année.
Il peint un tableau sécuritaire plutôt inquiétant, partant de la découverte, le 17 janvier, d’une grenade abandonnée dans les cimetières dits KM4, à des cas d’attaques à domicile sur toute l’étendue de la commune.
« L’insécurité se porte bien dans la commune de Bagira », nous dit cet acteur social, appelant à l’implication des autorités tant urbaines que provinciales.
Il se fait que la commune de Bagira compte dans son entièreté un total de 10 quartiers, mais ne compte que sur une trentaine de policiers pour sa sécurité.
Ainsi, la Société Civile sonne un cor d’alerte aux autorités provinciales et urbaines, afin qu’elles puissent « augmenter les effectifs des policiers ».
Il convient de rappeler que la ville de Bukavu connait depuis un temps une hausse du taux d’insécurité. Dans différents coins, il s’enregistre soit des attaques au sein des domiciles, soit des corps inertes et sans vie retrouvés jetés près des cours d’eau.
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Ceci confirme la circulation incontrôlée d’armes et munitions de guerre dans la communauté, chose qui plonge la ville dans un climat de psychose.
Pour y pallier, Gentil Kulimushi préconise une étroite collaboration entre « les autorités au niveau local et la population », qui devrait dénoncer tout cas suspect.
La Rédaction