Les violences dans la région de Beni ont engendré le déplacement de près de 432 692 personnes. Celles-ci, vivant principalement de l’agriculture qui ne peut être faite faute de l’insécurité sont menacés par une crise alimentaire prochaine.
C’est ce qu’indique le rapport du Bureau Conjoint de Nations-Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) publié en ce mois de juillet.
A l’en croire, dans le territoire de Beni, la présence persistante des ADF demeure une menace sérieuse pour les populations civiles, entrainant des conséquences néfastes sur la situation humanitaire et de protection.
En effet, depuis octobre 2014, les opérations militaires des forces de sécurité congolaises à l’encontre des ADF a exacerbé l’activisme du groupe armé et, par conséquent, les abus des droits de l’homme et le déplacement des civils.
Cela a fait à ce que la population des zones affectées, qui vit essentiellement de l’agriculture se soit vu exposée à des attaques sur le chemin ou dans les champs.
La situation s’est davantage détériorée en 2016 lorsque les FARDC ont fermé la route Mbau-Kamango, le principal axe routier vers le reste du pays. Les champs ont ainsi été abandonnés, obligeant de nombreux foyers à se déplacer vers d’autres zones.
Outre l’insécurité, la délocalisation des ménages vers l’extrême ouest de la RN 4 a affecté aussi les activités agricoles, exposant les populations à une potentielle crise alimentaire.
Ainsi, les organisations humanitaires ont alors été appelées à fournir une assistance humanitaire aux personnes déplacées suite aux attaques des ADF. C’est notamment les 25 000 ménages de Nobili et les nouveaux déplacés en cours d’enregistrement dans les agglomérations de Beni et Butembo.
Jean-Luc M.