Accès Humanitaire

    Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a déclaré, le soir de ce lundi 18 avril, l’état de catastrophe nationale, après les inondations dévastatrices qui ont frappé la côte est du pays, faisant au moins 443 morts. Une semaine après, des habitants sont toujours privés d’eau et d’électricité. Un « désastre humanitaire », alors que 63 personnes sont portées disparues.

    Une semaine après le début des inondations, quelque 10.000 soldats ont été déployés en renfort à Durban, où des habitants étaient toujours privés d’eau et d’électricité, lundi.

    Les pluies diluviennes ont entraîné des crues et des glissements de terrain meurtriers. La plupart des victimes ont été enregistrées dans la région de la ville portuaire de 3,9 millions d’habitants dans le KwaZulu-Natal, ouverte sur l’océan Indien. Quelque 63 personnes sont toujours portées disparues.

    Les précipitations connaissent une accalmie depuis le week-end, et aucune nouvelle inondation n’est à craindre dans les prochains jours, selon l’Institut national de météorologie. Mais des milliers de personnes ont tout perdu dans l’effondrement de leur maison, tandis que des familles entières ont été décimées.

    Certaines zones sont privées d’eau et d’électricité depuis lundi. Des camions-citernes tentent d’acheminer de l’eau potable, mais des routes et des ponts sont toujours coupés.

    Des sans-abris ont entrepris de déblayer les routes contre quelques pièces réclamées aux rares automobilistes. Près de 80% du réseau d’eau potable est hors service, selon les autorités locales, qui ont prévenu que le rétablissement prendra du temps.

    Arrêt des opérations de sauvetage

    Parmi les 10.000 soldats déployés par l’armée sud-africaine, des plombiers et des électriciens ont été mobilisés, ainsi qu’un soutien aérien pour acheminer des marchandises. Des systèmes de purification d’eau et des tentes pour les sinistrés seront installés.

    Des troupes appuyées par des hélicoptères étaient déjà présentes ces derniers jours aux côtés de la police et des secouristes lors des opérations d’urgence. Les secouristes restent en alerte mais « les opérations de sauvetage ont cessé.

    C’est maintenant plus de la recherche et de la récupération », a expliqué à l’AFP Dave Steyn, qui coordonne des équipes. Une semaine après le début de la catastrophe, l’espoir de retrouver des survivants est maigre.

    Les autorités s’attendent à des centaines de millions d’euros de dommages. Un fonds d’urgence de 63 millions d’euros (un milliard de rands) a été débloqué par le Gouvernement, alors que la région a déjà connu des destructions massives en juillet lors d’une vague inédite d’émeutes et de pillages.

    Des bons alimentaires, des uniformes scolaires et des couvertures continuent à être distribués. Des dons sont collectés à travers le pays.

    Des nations voisines comme Madagascar ou le Mozambique sont régulièrement frappées par des tempêtes meurtrières, mais l’Afrique du Sud est généralement épargnée par ces événements climatiques extrêmes.

    Avec AFP

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