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    Les inondations survenues à Uvira ne sont pas les premières de l’histoire. Si on en croît la note technique du Centre de recherche en hydrobiologie (CRH) d’Uvira.

    « Les inondations à Uvira sont un phénomène récurrent même si toutes n’ont pas la même ampleur, ne provoquent pas les mêmes dégâts et ne proviennent pas de mêmes écosystèmes aquatiques », peut-on lire sur la note.

    Elle date du 27 avril, et est signé par le professeur Pascal Masilya Mulungula, directeur général du Centre. Elle est adressée au gouverneur de la province du Sud-Kivu et dont Laprunellerdc.info s’est procuré la copie.

    Le professeur dresse une liste de plusieurs cas d’inondations qu’a connues la ville  depuis 1926 jusqu’à nos jours. Elles sont causées par l’augmentation du niveau des eaux du lac Tanganyika et des débordements des différentes rivières qui coulent dans la ville.

    Les causes résultent de l’interaction de deux facteurs qui sont le réchauffement climatique et les activités anthropiques dans les rives du lac Tanganyika et dans son bassin versant.

    Masilya fait savoir que sur ce deuxième facteur qu’il faudra agir au court et en moyen terme, pour épargner la population de ces genres de catastrophes.

    « Ces activités anthropiques sont la déforestation, le déboisement, les constructions anarchiques et les mauvaises pratiques culturales », note le professeur.

    Il fait savoir que suite au contexte d’insécurité dans les milieux ruraux, l’extrême pauvreté et manque des services sociaux de base, une bonne partie de la population se trouve obligée de s’installer sur des sites impropres et interdits aux constructions. Notamment le long des rivières, dans le lac Tanganyika et sur les ses rives.

    « Cela paraît compréhensible pour des raisons de survie mais en analysant les conséquences d’un tel risque, on se rend vite compte qu’il s’agit d’un suicide collectif », écrit-il.

    Des solutions pour prévenir les catastrophes

    « Que faire pour prévenir ces catastrophes ? », s’interroge Pascal Masilya. Le professeur se dit assister à plusieurs propositions de résolution de problème de catastrophe à Uvira et à plusieurs appels à l’aide aux sinistrés.

    « C’est louable et encourageant mais je voudrais très humblement souligner ici, avant de formuler quelques propositions que j’ai l’impression que la plupart de propositions et des appels à l’aide sont orientés vers des conséquences des inondations plutôt que vers la résolution de leurs causes ». S’étonne-t-il.

    Masilya s’inscrit également en faux contre l’idée de déplacer la ville d’Uvira en indiquant que cette ville n’est pas seule se trouvant au bord du lac Tanganyika. Il cite la ville de Bujumbura au Burundi, Kigoma en Tanzanie et Mpulungu en Zambie, qui elles ne connaissent pas ce genre des problèmes.

    Comme solutions, il propose la réduction de l’érosion dans le bassin du lac Tanganyika par l’adoption des mesures de conservation du sol. La gestion durable des ressources en bois en protégeant les reliques de foret dans le bassin du lac et la reforestation de l’autre côté.

    Il propose également l’application stricte de la réglementation en matière de respect de 50m de rive du lac Tanganyika comme autre mesure. Ceci à côté de la gestion durable des rivières affluentes du lac, la gestion durable et raisonnée de la ville d’Uvira et la permanence des études scientifiques.

    Thomas Uzima

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    2 commentaires

    1. INTERNATIONAL CENTER FOR PEACE AND ENVIRONMENT PROTECTION, ICPEP/ONG-DH/DRC on

      Nous avons toujours été satisfait de vos publications très professionnels nous rendant populaire par vos diffusions de nos dénonciations.Merci infiniment
      Cordialement
      Alain Manzekele
      Président du CA

    2. Les inondations à uvira devient un casse tête à ce temps. La solution est la si du moins les autochtones respecter les mesures proposées par le prof Masilya.
      L’hydrographie du Congo connaît le problème dans sont administrations qui aient mal géré. Si on demander les statistiques hydrologique du Congo en cette période de cris, on n’en aura pas parce que sur nos rivière,fleuves, lac,…on ne trouve pas des stations d’enregistrement des différents mouvement que font ces dernière. Nous demandons une implication des nos cadre scientifiques ainsi que nos jeunes étudiants de facultés de sciences pouvaient s’investir dans la recherche enfin de sauver la nation pourrait être une bonne chose.

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