Au total 19 pêcheurs Congolais d’Idjwi sont toujours retenus à Nyamasheke en République Rwandaise.
Ceci après l’incident qui s’est produit dans la nuit de jeudi au vendredi 28 septembre 2018.
Selon des sources concordantes, cinq pirogues motorisées des 19 pêcheurs contenant 29 filets, dit « Kaningini », ont été capturées par la marine Rwandaise et acheminées à Nyamasheke vers Kirambo-Kibogora au Rwanda. Ceci est arrivé selon un notable d’Idjwi par manque de connaissance sur les limites exactes des eaux entre le Rwanda et la RDC.
Depuis tôt le matin, les habitants ont essayé d’alerter les autorités du côté Congolais pour qu’elles entrent en contact avec leurs homologues Rwandais mais aucune suite n’y a été réservée, regrettent plusieurs notables d’Idjwi.
C’est aux alentours de 15 heures que tous ces filets ont été détruits mettant à terre une économie de dizaines des familles et leurs dépendants.
Cette situation qui agite les esprits à Nkunvu et Muguza, Groupement Mugote Chefferie Ntambuka, territoire d’Idjwi qui n’a que la pêche comme principale activité.
« Je lance personnellement un cri d’alarme et un appel au secours de ces victimes, connaissant que le pays (RDC) va lancer un cri d’alerter pour mener un projet de sensibilisation sur les connaissances de limites maritimes entre le Congo et le Rwanda, il y a les hommes capables de venir au secours de notre population d’Idjwi» alerte Emmanuel Ndimwiza Murhonyi, chercheur en droits de l’homme et en environnement.
Ce même cri d’alarme a été lancé par le président de la mutualité Bahavu, monsieur Idée Bakulu qui se demande le pourquoi du silence des autorités provinciales quand il s’agit de la situation d’Idjwi.
Pour rappel, plusieurs incidents de ce genre sont de plus en plus enregistrés sur le lac Kivu. Au mois d’Août dernier, un autre incident a conduit à la mort d’un officier de la Marine Congolaise 8 militaires marins Rwandais.
Adonis Lubambo
affiche lors d’action de la LUCHA pour réclamer justice pour le massacre de Kasika. Ph laprunelle
Le Rapport Mapping a été rendu public le 1er octobre 2010 par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme. 9 ans plus tard, aucune justice, aucune réparation, aucune vérité, les bourreaux sont libres, les victimes et les témoins disparaissent.
Ce rapport qui décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République Démocratique du Congo entre Mars 1993 et Juin 2003 est resté moisir dans le tiroir des Nations Unies sans aucune application ni suivi des recommandations contenues dans ce dernier. Il en a documenté au moins 600 cas de violations commises à l’Est de la RDC.
Les dix années couvertes par ce Rapport ont été marquées par une série des crises politiques majeures, des guerres et des nombreux conflits ethniques et régionaux qui ont provoqué la mort des centaines de milliers voire des millions de personnes. Il a même indiqué que rares ont été les civils qui ont échappé à cette violence.
En République Démocratique du Congo, des crimes jugés contre l’humanité ont été commis, des femmes et des enfants en ont été des premières victimes malheureusement les bourreaux sont encore libres et aucune justice n’a jusque-là faite ni une réparation envisagée.
Le gouvernement congolais qui avait reçu le Rapport Mapping en copie quelque temps avant sa publication avait déclaré accueillir favorablement ce rapport et qu’il était consterné devant cette « horreur indicible et étendue des crimes que le peuple congolais a enduré et que les victimes méritent justice, elles méritent que leurs voient soient entendues par nous par nous dirigeants mais également par la communauté internationale dans son ensemble ». Il avait déclaré être prêt à tout mettre en œuvre afin d’amener les coupables devant la justice et obtenir des réparations pour les victimes.
Quant à la société civile, elle a fermement soutenu ce rapport par plusieurs déclarations en saluant la sortie de ce rapport qu’elle estime d’ailleurs être le fruit de son plaidoyer.
La plus grande question qui continue à tourmenter les esprits c’est: pourquoi il n’y a jamais eu des coupables traduits en justice pour des crimes commis pourtant ils sont connus ?
L’impunité, l’absence de la justice pour ces crimes répertoriés dans le Mapping et bien d’autres crimes a toujours été le plus grand échec des dirigeants congolais en particulier et ceux Africains en général.
Plusieurs tentatives d’enquêtes sur des crimes ont été bloquées et les rapports des organisations de défense des droits humains nationales et internationales faisant état de tous les crimes ont été ignorés.
Le Président actuel Félix Tshisekedi Tshilombo, a malheureusement dit qu’il n’a pas le temps de « fouiner dans le passé ». Une grande déception pour les défenseurs des droits humains.
Le Rapport Mapping est d’une importance capitale pour la situation du Congo. Il constitue un rappel sévère contre l’impunité, rappellent-ils.
Des atrocités graves commises contre les populations civiles documentées par ce Rapport sont passées aujourd’hui sous silence et fort malheureusement à certains endroits, les forces de sécurité congolaises et d’autres groupes rebelles sont accusés d’utiliser les mêmes tactiques et stratégies d’exactions par le fait que les premiers auteurs de violation n’avaient jamais été appelés à rendre des comptes pour des atrocités commises.
«Le sang congolais crie justice, les femmes enterrées vivantes à Kasika crient vengeance et tout n’est possible que par une justice équitable. Le prix Nobel congolais 2018, le docteur Mukwege l’a toujours dit et ici le moment de le rappeler, il y a pas de paix sans justice.
Jean-Luc M.
Assemblée Provinciale du Sud-Kivu. Ph. Laprunellerdc.info
On savait déjà que l’Assemblée Provinciale s’intéressait au dossier de détournement des fonds dans la campagne de distribution de la moustiquaire imprégnée d’insecticide en Province du Sud-Kivu, mais ce n’était pas annoncé officiellement.
Ce lundi, du haut du perchoir de l’hémicycle provincial, le Président du bureau a averti que son institution va voir clair dans ce dossier. Il a par ailleurs mis en garde tous ceux qui tenteraient de se faire corrompre pour perdre les traces.
«La session est également consacrée au contrôle des actions du gouvernement provincial en général et plus particulièrement au sein de la Division Provinciale de la Santé où selon des informations fiables à ma possession, il y aurait eu de détournement à grande échelle des fonds destinés aux deux phases de dénombrement et de distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide à la population du Sud-Kivu. Je profite de cette occasion pour demander aux acteurs impliqués dans cette enquête et ayant des informations relatives de ne pas se laisser corrompre au risque de subir la rigueur de la loi» a dit Zacharie Lwamira.
Des agents de certaines zones de santé de la province du Sud-Kivu de la Division Provinciale et de l’Inspection de la Santé dénoncent le détournement orchestré par leur hiérarchie lors des activités de dénombrement de la population et de distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides.
Ces agents pointent du doigt les médecins chef de zone et leur administrateur Gestionnaires, le Chef de Division et le Médecin Inspecteur Provincial.
C’est par exemple dans la zone de santé de Miti où des agents dénoncent le détournement dans les activités de dénombrement de la population de Miti-Murhesa en prévision de la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides.
Même cri d’alarme à la Division de la Santé où le médecin analyste chargé de suivi et évaluation a dénoncé les retenues faites illégalement que ça soit sur le budget des activités des zones de santé ou sur la prime des superviseurs provinciaux.
Selon le Dr Muhunjuka Bahambaka Dieudonné, tout semble être bien entretenu par les autorités de la Division et malgré toutes les démarches entreprises, il n’a reçu aucune lumière sur cette question. D’où il sollicite aussi qu’une enquête sérieuse soit diligentée et même des poursuites judiciaires pour ceux qui le mériteront.
L’Inspection Provinciale de la Santé n’a pas été du reste, là aussi les agents se plaignent de la gestion des fonds alloués à l’activité de dénombrement de la population.
Bertin Bulonza
des élèves en uniforme. Photo d’illustration
Certaines écoles catholiques et protestantes d’Uvira n’ont pas observé l’appel de l’inter syndical des enseignants d’Uvira (SYNECAT et SYNEP). Un appel à la suspension des activités scolaires jusqu’à ce que leurs revendications soient honorées.
A l’issue d’une assemblée extraordinaire tenue samedi dernier dans les locaux du Lycée Umoja, l’intersyndical des enseignants d’Uvira a appelé les enseignants des écoles catholiques et protestantes d’Uvira de suspendre les activités scolaires sur toute l’étendue du territoire d’Uvira. Ces derniers revendiquent la paie de tous les enseignants Non Payés (N.P ) et les Nouvelles Unités (N.U) du primaire et du secondaire ainsi que les agents d’appoints. L’octroi d’un salaire décent aux enseignants conformément aux accords de Bibwa, conclut monsieur Kinginda Kimbalu de la synergie des écoles catholiques d’Uvira, SYNECAT.
D’après la ronde effectuée par votre rédaction ce lundi, plusieurs écoles catholiques et protestantes n’ont pas observé cet appel. C’est le cas de l’école primaire Munanira, Ezio Meloni ou encore l’école primaire Kavimvira, des écoles conventionnées catholiques ou le cours se sont déroulés sans faille. Même cas observé de la part des certaines écoles protestantes comme l’institut Kitundu. Par ailleurs, les enseignants de l’Institut Mwanga, Lycée Umoja, Institut Zawadi ou encore ITAV Kasenga sont restés solidaires à l’appel de l’inter syndical. Des élèves se sont retrouvés dans des salles de classe mais ils n’y avaient pas d’enseignants pour les prendre en charge. Une évaluation a été faite dans les après-midi de ce lundi. Ou d’après l’intersyndical, 85% des enseignants ont respecté le mot d’ordre.
Ce mouvement de grève va se poursuivre jusqu’à ce que le gouvernement congolais va répondre à leurs revendications, renchérit le président de l’intersyndical monsieur Irenge Dieudonné.
Elie Lambert Kalembire, depuis Uvira