Le Bureau de Coordination de la Société Civile s’est exprimé sur la fixation de 47 dollars comme frais de participation à l’Examen d’Etat, édition 2022 au Sud-Kivu. Pour la Société Civile, il faut revoir « urgemment » à la baisse ces frais, en supprimant ou en minimisant les dépenses « non indispensables ».
Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 5 mai 2022 à Bukavu, cette structure citoyenne explique que c’est depuis un temps que la tension monte d’un cran dans l’opinion publique, à cause de cette fixation, qui est quasiment le double des frais payés l’année passée.
Adrien Zawadi, président de la Société Civile au Sud-Kivu, dit regretter de voir qu’aucune autorité n’a même communiqué sur cette situation, afin d’éclairer les parents sur les raisons qui justifient cette hausse. L’année dernière, ces frais étaient fixés à 25 dollars.
«Il faut revoir le barème de prime de certains intervenants dans les opérations de ces épreuves. Appliquer strictement la lettre circulaire du Ministère national de l’EPST du 13 janvier 2022 qui fixe les frais de souches à 20.000FC au lieu de 27000FC qu’on a fait payer aux candidats. Pourquoi ce silence et à qui cela profite ? Les parents ont l’impression d’être devenus des vaches laitières pour assouvir les appétits financiers des dirigeants du secteur éducatif chaque fois que l’occasion leur est offerte de ponctionner dans aucune explication et de redevabilité entre gouvernants et gouvernés,» regrette-t-il.
Pour le Bureau de Coordination de la Société Civile, la fixation de ces frais n’a pas tenu compte de la situation socioéconomique des parents en province.
«Quand le gouverneur reçoit la proposition de ce comité provincial de l’organisation, n’a-t-il pas le temps d’analyser, de contre vérifier les éléments mis à sa disposition pour contextualisation et ajustement aux réalités économiques de ses gouvernés ? Le Comité provincial vit-il au ciel pour ne pas connaitre les réalités socioéconomiques des parents qui doivent payer les frais fixés ? C’est vrai que ce Comité rencontre beaucoup de contraintes dans l’accomplissement de ses taches, mais doit-il faire payer aux parents l’irresponsabilité de l’Etat ?» s’interroge-t-elle.
Cette structure demande au Gouverneur de revoir ou supprimer carrément le Comité provincial d’organisation de l’EXETAT, où selon elle il y a doublon de dépenses « quasi injustifiées ».
Abiud Olinde