Accès Humanitaire

    Le bilan provisoire de l’invasion russe en Ukraine, depuis jeudi 24 février, fait état de 198 civils tués et de 1 115 blessés.




    Selon RFI, de violents combats se déroulent dans la capitale. Le sort de Kiev semble ne plus tenir qu’à un fil. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est toujours dans la capitale. Pendant ce temps, des dizaines de milliers d’Ukrainiens ont fui vers les frontières.

    Des cohortes de déplacés sont sur les routes de l’Ukraine et 100 000 ont trouvé refuge en Pologne, selon les autorités polonaises.

    La mobilisation générale a été décrétée côté ukrainien, avec un couvre-feu entre 17h00 et 8h00, alors que la situation humanitaire s’empire de plus en plus, selon des organisations humanitaires, qui appellent toutes les parties à ne pas oublier leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.

    Dans une déclaration rendu publique jeudi, le Président du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer a regretté le fait que cette nouvelle phase des combats en Ukraine, risque de cause un grand nombre de morts et de destructions « effrayantes », compte tenu des immenses capacités militaires impliquées.

    «Nous en voyons déjà les conséquences immédiates pour les civils, la dernière intensification déclenchant de nouveaux déplacements. Les habitants du Donbass et d’ailleurs ont déjà enduré huit ans de conflit. Maintenant, je crains une souffrance accrue, avec le potentiel d’un nombre massif de victimes et de destructions massives de biens civils comme les usines d’eau et d’électricité, ainsi que de déplacements massifs, de traumatismes, de séparations familiales et de personnes disparues. La longue expérience du CICR montre que des erreurs de calcul, un manque de compréhension et des hypothèses erronées pour évaluer les impacts civils potentiels des grandes opérations de combat peuvent avoir des effets terribles,» a-t-il indiqué.

    Celui-ci invite tous les États à faire « tout ce qui est en leur pouvoir » pour éviter une escalade d’un conflit, dont le coût et les conséquences pour les populations civiles, selon lui, dépassent la capacité de les protéger et de les aider.

    «Le CICR a vu de nombreux conflits commencer et s’intensifier ces dernières années, mais trop peu d’entre eux se terminent, et dans chacun d’eux, ce sont les populations civiles qui en subissent les conséquences,» explique Peter Maurer.

    Celui-ci insiste sur le fait que les parties doivent assurer la protection des civils et des biens de caractère civil.

    «Nous demandons aux personnes impliquées dans ces combats de tenir compte du fait que : Les attaques ne doivent pas être dirigées contre des biens de caractère civil. Les infrastructures essentielles doivent être épargnées, y compris les systèmes d’eau, de gaz et d’électricité qui, par exemple, fournissent aux habitations civiles, aux écoles et aux installations médicales des réserves vitales d’eau et d’électricité. Les attaques menées avec de nouvelles technologies et des moyens cybernétiques doivent également respecter le droit international humanitaire,» déclare le Président du CICR.

    Depuis le début de l’offensive, plusieurs trains de sanctions ont été successivement décidés par l’Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, ciblant le secteur bancaire, les importations technologiques et de nombreux proches du pouvoir. Elles visent désormais également le président russe Vladimir Poutine et son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov. Ce samedi, la Russie a fermé son espace aérien aux avions liés à la Bulgarie, la Pologne et la République tchèque.

    Museza Cikuru

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