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    Gloire Kabika, jeune congolais, dit fustiger la passivité de la force régionale de l’EAC, qui avait été déployée notamment au Nord-Kivu, en vue d’aider les FARDC à mettre fin à l’activisme des rebelles du M23.

    Dans une déclaration rendue publique ce lundi 30 janvier 2023, celui-ci regretter de constater qu’au lieu que la présence de cette force contribue à mettre hors d’état de nuire ces rebelles, celle-ci assiste plutôt « impuissamment » la conquête des nouvelles localités par le M23, qui est également accusé de massacres et plusieurs violations des droits humains.

    «Il y a une année, la RDC a intégré l’EAC dont l’un de ses objectifs est le renforcement de la sécurité au sein de la zone (pays membres). Le renforcement de la sécurité est un processus par lequel une organisation réduit sa vulnérabilité à toute forme d’attaque. Quel serait son impact aujourd’hui partant de la menace sécuritaire qui pèse sur le pays. Aujourd’hui, les forces de l’EAC sont dans la partie Est de la République Démocratique du Congo précisément dans la province du Nord- Kivu, et observe impuissamment les graves violations des droits humains. Comprenons que la partie Est du pays reste agressé par le M23 sous l’impuissance de l’EAC et ce dernier ne soutienne pas les FARDC,» déplore-t-il.

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    Ce jeune appelle la population congolaise à « se prendre en charge », en défendant par tous les moyens l’intégrité du territoire national. Gloire Kabila parle d’un « échec » de la force régionale et des initiatives menées par les autorités congolaises au niveau régional pour tenter de trouver une solution au problème des rebelles du M23.

    «La République Démocratique du Congo se trouve dans les difficultés de se développer sur le plan sécuritaire, le pays s’engage dans des accords bilatéraux sans mesurer les conséquences. Aujourd’hui, la population récolte ce qu’elle a semé. Donc, il est temps de laisser la place au peuple congolais se prendre en charge. Ainsi, nous demandons à tout congolais de se mettre débout pour défendre notre chère patrie et ne soyons pas distrait par l’EAC qui est entrain d’échouer dans sa mission,» insiste-t-il.

    Pour rappel, c’est à l’issue du sommet du 21 avril 2022, que les chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) avaient décidé de déployer une force régionale dans l’est de la RDC. Dans une entente bilatérale avec la RDC, le Burundi a déjà déployé un contingent dans la province du Sud-Kivu depuis le 15 août 2022 pour « traquer » les groupes armés actifs dans cette province.

    Il a été suivi par le Kenya qui a officiellement démarré le déploiement de son contingent à Goma dans la province du Nord-Kivu, le 13 novembre 2022. Dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda, les militaires kényans qui ont été déployés à Kibumba, ont créé une sorte de zone tampon entre M23 et les FARDC.

    Ce que dénoncent plusieurs acteurs sociaux, qui estiment que ces troupes devraient plutôt combattre ces rebelles, suite à leur refus de se conformer aux résolutions du Mini-Sommet de Luanda, qui leur avait accordé jusqu’au 15 janvier pour se retirer de toutes les zones qu’ils occupent en territoires de Rutshuru et Nyiragongo au Nord-Kivu.

    Museza Cikuru

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