
Les parents payeront 6800 franc congolais (FC) pour les écoles mécanisées et 9800 FC pour les écoles non mécanisées par élève et par an pour l’enseignement général.
Voilà ce que l’on peut lire dans l’arrêté provincial portant fixation des frais de scolarisation des élèves dans les écoles publiques et privées agrées pour l’année scolaire 2019-2020 datant du 18 septembre.
Pour les écoles techniques commerciales, les frais sont fixés à 9600 FC pour les écoles mécanisés et 12200 FC pour les écoles non mécanisées.
Les élèves des écoles techniques agricoles dont l’agriculture générale, la nutrition vétérinaire, la foresterie pêche et navigation, ainsi qu’industrie agricole, auront à débourser 17700 FC (écoles mécanisées) et 20 700 FC (écoles non mécanisées).
L’arrêté fixe à 24000 FC (écoles mécanisées) et à 27000 FC (écoles non mécanisées) pour l’enseignement technique industrielle. Il comprend l’électricité, l’électronique, la mécanique, la maçonnerie, et la coupe et couture.
Ces frais seront payés trimestriellement et sont répartis selon les entités intervenant dans le domaine d’enseignement. C’est notamment le ministère de l’éducation, la direction provinciale de l’enseignement primaire secondaire et technique (EPST), l’inspection provincial EPST, la sous-division EPST, inspecteur chef de pool, avocat conseil, commission provinciale EPST, service de contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE), associations parents, intersyndical.
Chaque entité recevra un pourcentage qui va de 10 à 30% dans ces frais qui seront payés au niveau de chaque école. Les frais des épreuves de fin de cycle, cycle court et examens d’Etat, seront fixés par le gouverneur de province et ceux du test national de fin d’étude primaire (TENAFEP) seront pris en charge par l’Etat.
La fixation de ces frais par le Gouverneur de province vient répondre au besoin du président de la République, de rendre gratuit l’enseignement primaire et secondaire en RDC.
Celui-ci avait supprimé la prise en charge de l’enseignement par les parents, supprimer plusieurs frais que l’Etat percevait et rendre gratuit l’enseignement à l’école primaire pour l’année 2019-2020.
Comme la gratuité totale ne concernait pas les études secondaires, les autorités avaient décidé que les parents allaient payer les frais de scolarisation qui devraient être fixés par chaque Gouverneur et selon les réalités de chaque province.
L’arrêté du Gouverneur vient ainsi fixer les parents pour les frais de scolarisation de leurs enfants pour cette année scolaire en attendant d’autres mesures qui seront prises pour l’année suivante.
Thomas Uzima

Des chefferies de différents territoires disent non à ce qu’elles qualifient d’injustice, observée dans la répartition de la rétrocession du trésor public à différentes entités territoriales décentralisées (ETD) de la province du Sud-Kivu.
Dans une lettre adressée au premier ministre et dont une copie nous est parvenue, les responsables de dix chefferies disent regretter de voir que leurs ETD reçoivent des rétrocessions parfois vingt fois plus petites que celles des autres ; une situation qui ne leur permet pas de réaliser des projets de développement dans leurs milieux respectifs vu que ces rétrocessions sont aussi irrégulières.
Dans cette correspondance, ces derniers estiment qu’en considérant la superficie et la démographie de chaque ETD, ainsi que la capacité contributive financière de chaque ETD dans le trésor public, rien ne peut justifier cette inégalité qui ne donne pas les mêmes chances aux ETD de la province du Sud-Kivu.
Les responsables de ces entités affirment avoir plusieurs fois adressé des memoranda aux anciennes autorités tant provinciales que nationales, mais leurs revendications n’ont jamais eu gain de cause.
« C’est dans le souci de voir se transformer la gouvernance du sommet à la base que nous tirons encore une fois de plus aujourd’hui la sonnette d’alarme auprès de votre haute autorité. L’initiative ainsi prise a donc le mérite de mettre à nu l’injustice criante que les entités sous notre responsabilité sont victimes depuis dix ans déjà dans la répartition de l’enveloppe de rétrocession du trésor public alloué aux entités territoriaux décentralisées ETD dans la province du Sud-Kivu. A chaque sollicitation de notre part pour éveiller la conscience du gouvernement provincial aux fins d’examiner la question, ce sont plutôt des partitions académiques rhétoriques qui nous sont prononcées pour se justifier sur la non dotation de ces taxes d’intérêt commun aux ETD » affirment-t-ils dans cette lettre.
Les responsables de ces chefferies appellent le chef du gouvernement à tout mettre en œuvre au cours de son exercice afin de lutter contre ces inégalités que disent-t-ils, sont contenues dans l’actuelle grille de répartition de l’enveloppe de la rétrocession aux différentes ETD du Sud-Kivu.
Museza Cikuru
Bienvenu Yumbi, représentant du député Bulambo remet les tôles aux sinistrés de Nyamugo. Ph. Laprunellerdc.info
Le député national Jean-Marie Bulambo Kilosho, est arrivé au chevet des victimes de l’incendie qui a consumé plus de 250 maisons sur trois avenues du quartier Nyamugo dans la commune de Kadutu.
Ce mercredi 2 septembre 2019, une délégation de cet élu de Bukavu a remis un premier lot de 1000 (mille) tôles à ces sinistrés qui ont perdus leurs maisons et plusieurs biens de valeurs.
Selon Bienvenu Yumbi, l’un des responsables du PANADER, le parti politique dirigé par Bulambo, ce geste vient répondre au besoin exprimé par les femmes qui ont été victimes de l’incendie et qui passent avec leurs familles, des nuits à la belle étoile.
«Nous amenons ici 1000 tôles parce que votre frère, votre enfant et père Jean-Marie Bulambo a entendu vos cris de détresse» a-t-il dit aux sinistrés, rappelant que Nyamugo constitue son « électorat ».
Bienvenu Yumbi rassure qu’il s’agit d’un premier lot du président national de son parti.
«Il a suivi les demandes de sa base et c’est pourquoi il nous a envoyé avec ce premier lot constitué de 1000 tôles. Il s’agit d’un premier lot et nous savons que d’autres interventions pourront suivre après » explique Yumbi.
Un geste salué par les sinistrés de Nyamugo. L’un d’eux, porte-parole des victimes a relevé que Jean-Marie Bulambo n’est pas seulement un député pour eux mais un frère et « un des notables» de Nyamugo.
«Il a été frappé comme nous. Il y a plus d’un membre de sa famille qui a été aussi frappé directement par cette catastrophe. Lui est aussi est touché. Juste un mot de remerciement par ce qu’il a compris. Nous venons de recevoir les 1000 tôles et ça va combler le trou né de cette catastrophe car nous sommes restés sans abris, nous dormons à la belle étoile et ce n’est pas facile. Merci beaucoup à Jean-Marie Bulambo» dit Hamisi Safari Moïse, porte-parole des sinistrés de Nyamugo.
La cérémonie de remise s’est déroulée à l’Institut Olimba dans la Commune de Kadutu en présence de l’autorité communale, Munyole Bekao.
Rappelons que dans la journée de mardi 10 septembre 2019, un gigantesque feu a consumé plusieurs maisons dans le quartier Nyamugo en Commune de Kadutu. 250 selon l’autorité urbaine. Un incendie survenu après celui de Makoma dans la commune de Bagira et qui a fait 1 mort et 6 maisons incendiées.
Cette série d’incendie vient s’ajouter à plusieurs autres cas d’incendie enregistrés dans la ville de Bukavu dont l’origine et la cause restent souvent mystère.
Jean-Luc M.
des acteurs sociaux réunis au BCSC du Sud-Kivu.
Organisations de la Société Civile dans toute sa diversité, Médias communautaires, Mouvements Citoyens et Forces vives de la Province du Sud-Kivu
Déclaration commune
Nous, animateurs des Organisations de la Société Civile, Médias communautaires, Mouvements Citoyens et Forces vives de la Province du Sud-Kivu, réunis ce jour de mercredi 02 octobre 2019 dans la salle de réunion du Bureau de Coordination de la Société civile sur invitation du Réseau des Radios et Télévisions Communautaires du Congo (RATECO en sigle) en vue de réfléchir sur les enjeux de la stabilité et des défis du développement de notre Province ;
Saisissant l’opportunité de l’amélioration progressive du contexte sociopolitique et sécuritaire au niveau national depuis la passation pacifique du pouvoir, entre le Président nouvellement élu et son challenger Président honoraire, aux lendemains de la proclamation des résultats issus des élections démocratiques de décembre 2018 ;
Prenant conscience d’une part, des réelles menaces sécuritaires dans le Territoire de KALEHE où campent les FDLR armés et d’autre part, le risque d’une militarisation des tensions intercommunautaires visibles dans les hauts et moyens plateaux des Territoires de FIZI, MWENGA et UVIRA où les conflits identitaires artificiels sont commandités par des pseudo-notables vivant à Kinshasa ;
Comprenant les liens des causalités qui sous-tendent le retard de modernisation de nos équipements, manifeste dans nos villes et nos campagnes depuis la décennie nonante ;
Comparant notre Province avec les deux autres en compagnie desquelles nous partageons la même histoire et les mêmes défis géographiques, le MANIEMA et le NORD-KIVU, et qu’il se dégage que différemment d’ici, là-bas il y a un consensus interne sur la détermination à réussir, consensus forgé par des groupes qualitatifs vues leur importance et leur influence, installés aussi bien au niveau local que dans la capitale Kinshasa et au niveau de la diaspora avec des résultats visibles par des avancées tangibles dans leurs provinces ;
Sentant resurgir les menaces d’un nouveau manège destiné à limoger le chef de l’exécutif provincial actuel, aux affaires depuis seulement trois mois, avant même que son Gouvernement n’ait pu doter la Province de son Budget pour l’année 2020, des menaces qui ne tiennent que des luttes d’intérêts particuliers entre camps politico-ethniques en perpétuels antagonismes ;
Constatant le lourd bilan des longs moments que règnent les départs intempestifs des Gouverneurs, choisis et démis par des cerveaux noirs à Kinshasa, simulant une malédiction de la Province, comme si le Sud-Kivu mérite bien des gouverneurs éphémères ne faisant allégeance qu’à des gourous invisibles et leurs réseaux savamment installés en province, avec à la clé des tares de gouvernance et des échecs cumulés, étant entendu qu’un dirigeant même doté de bonne foi, l’idée de son évanescence même ne lui prédispose pas à s’investir, ni même à se projeter dans la durée ;
Etant entendu que face à l’immobilisme de la Province et aux nombreuses drames humanitaires consécutives à la situation écologique, à la pauvreté et à la mauvaise gouvernance, notre classe politique en Province et à Kinshasa s’enferme dans une insouciance coupable qui se lit comme une absence de solidarité, d’éthique politique et de vision de développement ;
Observant avec amertume l’absence de réaction des notables ou élite autochtone vivant à Kinshasa, face à l’état lamentable de nos infrastructures, le nombre accablant des populations déplacées à l’intérieur de la Province, la situation des réfugiés vivant dans les pays limitrophes, les régions enclavées où les populations sont abandonnées à leur triste sort, la condition de notre jeunesse désespérée, l’état de l’activité agricole ou minière artisanale ou même des pseudo emplois dans les entreprises existantes, tout le retard accumulé dans différents domaines de la vie socioéconomique ;
Enthousiasmés par l’annonce du Président du Bureau de l’Assemblée provincial prononcée dans son discours d’ouverture de la session de septembre 2019 et qui dit vouloir œuvrer pour l’harmonie entre l’exécutif provincial et l’assemblée provinciale ;
Eu égard à tout ce qui précède, l’urgence oblige,
NOUS DÉCLARONS SOLENNELLEMENT CE QUI SUIT :
- Nous disons NON à la prise en otage de la Province par des pseudo-notables assis à Kinshasa et décident du destin de tout un peuple et dénonçons leurs manœuvres de déstabilisation et les mettons en garde face à leur comportement qui les érige en ennemi du progrès de notre province ;
- Nous alertons les animateurs de toutes les institutions de la République du niveau national et du niveau provincial sur notre détermination à mobiliser la population à se lever comme un seul homme afin de barrer la route aux imposteurs qui voudront nous ramener dans les vieilles pratiques dont les seuls calculs politiciens n’ont eu pour effet que la fragilisation des institutions provinciales, les tragédies humanitaires, la clochardisation des agents de l’administration publique et la désolation des familles victimes d’incendies et d’expropriation foncière ;
- Au Chef de l’exécutif provincial, de demeurer dans les attitudes d’homme d’Etat, sensible aux valeurs républicaines et démocratiques sans jamais se laisser distraire par des querelles byzantines ;
- Nous appelons notre population à la vigilance, au calme et à la retenue en attendant notre appel le moment venu, à travers les canaux habituels pour dire à chacun la conduite à tenir ;
- Nous tenons à réaffirmer notre position au cas d’extrême hypothèse que par devers nous, si jamais par son propre chef, par la pression ou par des mécanismes politiquement illégitimes quand bien même légaux, qu’il arriverait que notre Gouvernement provincial actuel tombe, nous prendrons en mains toutes nos responsabilités historiques pour obliger la dissolution de l’assemblée provinciale, le vote de nouveaux députés provinciaux et le choix d’un Gouverneur parmi les personnes indépendantes autres que les acteurs connus faisant rang au sein de la classe politique d’aujourd’hui, incapable de protéger la Province contre la nuisance de la machine de prédation basée à Kinshasa ;
- Nous demandons au Président de la République, Chef de l’Etat, garant du bon fonctionnement des institutions et garant de la stabilité nationale, d’user de son pouvoir constitutionnel en vue de paralyser la manœuvre qui vise à déstabiliser le Sud-Kivu et ainsi permettre un décollage synchronisé de toutes les provinces du pays et par contrecoup réparer le désir du vivre ensemble parmi les voix dissonantes qui, dictées par la désespérance, commencent à revendiquer non sans raison, le redécoupage de la province pour virer dans leur paradis en devenir, la province d’« ELILA » ;
- A la Communauté Internationale, de mobiliser son effort en vue de contribuer à la construction de la stabilité sécuritaire et politique de la RDC et de toutes ses composantes géographiques, dans la prise en compte des particularités des unes et des autres.
Fait à Bukavu, le 02 octobre 2019
Les signataires






