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    Guillaume Bisimwa, Directeur du Festival Amani, dit être « choqué » après la publication d’une vidéo devenue très virale sur les réseaux sociaux, montrant une jeune fille d’environ 12 ans entrain de danser sur le podium du festival, lors de la prestation de l’artiste musicien Robinio Mundibu qui l’avait invitée.

    Au cours d’un point de presse d’évaluation tenu à Goma ce lundi 7 février, le Directeur du Festival Amani a tenu à présenter ses excuses. Celui-ci a promis que pareil agissement ne se répètera plus.

    «Ce qui s’est passé, j’ai été choqué. J’étais absent sur le site, et les équipes m’ont été alerté de voir un mineur être invité sur le podium. Normalement en entendant qu’elle est mineure, il fallait qu’elle descende. J’ai été tellement choqué. On n’invitera plus jamais des mineurs sur la scène, qu’ils soient appelés par un artiste ou pas, on ne le fera plus jamais. Et si ça arrivait qu’il monte, on coupe tout, jusqu’à ce que les choses reviennent à la normale. Les équipes de sécurité ont saisi la situation et ça ne se répétera plus jamais, Parce que c’est impossible et on ne peut pas le faire. Ce ne sont pas nos valeurs et ça ne répond même pas à nos valeurs culturelles et au festival Amani car nous devons protéger l’enfant,» déclare-t-il.

    Le festival ne sera pas déplacé

    Guillaume Bisimwa a également passé en revue les activités du festival Amani du début à la fin. Il s’est félicité d’avoir selon lui, organisé un festival « réussi ». Un moment pendant lequel, dit-il, les artistes ont donné des messages de paix. Au premier jour au moins 13.000 billets ont été vendus. Plus de 30 mille festivaliers étaient attendus.

    Celui-ci s’également prononcé sur la question de la délocalisation du festival Amani, qui revient tous les jours. Nombreux voudraient voir le festival Amani être déplacé dans d’autres zones jugées insécurisées, ou même d’autres coins de la province du Nord-Kivu, pour redonner le sourire aux populations de ces coins.

    Mais selon son Directeur, il n’y aura pas déplacement du Festival Amani.

    «Le festival Amani a sa force et son existence à Goma, le festival Amani aide à faire des plaidoyers sur des questions de la paix en invitant les différents artistes et différentes personnes. Il permet aussi aux gens d’avoir la liberté d’expression et de parler sur l’éducation de la paix dans notre province. Et donc déplacer le festival Amani de Goma, ça serait sa fin et presque sa chute. Parce que ses racines sont à Goma, C’est l’identité de la ville aujourd’hui,» a-t-il souligné.

    Pour rappel, du 4 au 6 février dernier, il a été question de chanter et danser « pour la paix », dans un site érigé au « Village Ihusi » à Goma. Une expérience unique aux côtés des danseurs traditionnels et artistes de la région (Rwanda, Burundi, RDC, etc.) ; les tambourinaires du Burundi ; les acrobates. Des jeunes entrepreneurs & artisans de Goma, ainsi que les associations et ONG nationales et internationales, ont également fait leurs présentations et expositions sur place, dans le cadre de la sensibilisation à la paix et à la cohabitation pacifique au Nord-Kivu.

    Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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