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    Quelques jours après la répression d’une manifestation contre l’entrée de la Police rwandaise dans la ville de Goma, le Collectif des mouvements citoyens et forces vives de la ville de Goma appelle la justice militaire à « enquêter et poursuivre » tous les policiers qui ont tiré sur les manifestants.

    Ces mouvements citoyens parmi lesquels La Lucha, Raiya na Simama, CLC, Véranda Mutsanga, etc dénoncent également les menaces faites à l’endroit de certains membres de leurs mouvements.

    «Nous dénonçons ici, les menaces faites à l’endroit de notre collègue Ricky Paluku de la Véranda Mutsanga , dans un audio qui circule sur les réseaux sociaux. Cet audio appartient au commissaire provincial de la PNC Mr. Aba Van Ang lors d’une parade policière et dans lequel il dit qu’il va fouetter notre collègue, comme s’il ignorait que la torture est un crime en droit positif congolais.  Les autorités congolaises s’obstinent à justifier la répression sanguinaire de ce jour par un argument dilatoire qu’il n’y a aucun policier Rwandais sur le sol congolais et que de ce fait, l’appel à une ville-morte était inopportun», soulignent-ils.

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    Dans une déclaration rendue publique ce lundi 03 janvier 2022, ce Collectif des mouvements et forces vives appelle à la « destitution et la poursuite » du Maire de la ville de Goma, le Commissaire supérieur principal François Kabeya Makosa, «pour n’avoir pas sécurisé» les manifestants.

    «Nous condamnons fermement tous les crimes commis le lundi 20 décembre 2021. Les responsabilités doivent absolument être établies et la justice rendue étant donné que les unités de la police déployées pour réprimer les populations civiles sont identifiables et connues. voilà pourquoi nous exigeons: l’arrestation immédiate des commandants des unités qui étaient déployées ce jour à Majengo et à Ndosho ainsi que ceux qui se seraient enfui avec des armes de la PNC; l’ouverture d’une enquête et l’arrestation des manifestants qui avaient tué cet élément de la police à Majengo , l’organisation des procès publics et diffusés par les ondes des médias pour décourager ces dérapages démocratiques; la destitution et la poursuite du maire de la ville de Goma , le commissaire principal François Kabeya Makosa qui a encore une fois non seulement manqué à son devoir de sécurisation des citoyens mais bien plus à celui des manifestants« , peut-on lire dans le document.

    Ces organisations exigent également l’indemnisation des toutes les familles de victimes de cette répression par l’État congolais, ainsi que la levée « immédiate » de l’État de siège au Nord-Kivu.

    Magloire Tsongo, depuis Goma

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