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    Depuis la dernière éruption volcanique du Nyiragongo, la régie de distribution de l’eau et de l’électricité (REGIDESO) dégringole dans la distribution de l’eau aux populations vivant dans la ville de Goma, au Nord-Kivu.

    Chaque matin ou en fin de journée, l’on observe dans tous les coins, un défilé des femmes et des enfants qui portent des bidons jaunes de 20 litres, à la recherche de l’eau potable.

    Ils se rendent parfois dans des endroits où l’eau coule encore dans les robinets. Alors que coûteuse, avoir de l’eau dans les deux communes que compose la ville touristique de Goma demande beaucoup de patience. Parfois ce ne sont pas des robinets qui manquent aux domiciles ou dans les milieux publics pour s’approvisionner en eau. Mais on y trouve plus de l’eau depuis. Et cela est visible dans plusieurs quartiers de la ville dite touristique.

    Aujourd’hui, cette entreprise publique a du mal à desservir la population en eau potable. La ville de Goma et le territoire de Nyiragongo sont tous alimentés par l’eau du lac Kivu. Alors dans plusieurs quartiers, lorsqu’il y a pénurie d’eau potable, la population est contrainte de descendre jusqu’au lac Kivu pour s’approvisionner.

    Avec tous les risques au lac, un habitant ne part qu’avec un seul bidon, vu également le trajet existant entre sa résidence et le lieu d’approvisionnement.

    La REGIDESO manque-t-elle de moyens financiers pour résoudre le problème ?

    Avec l’eau du lac en permanence, l’on peut dire qu’actuellement la mauvaise gestion au sein de la régie de distribution de l’eau peut être à la base de la pénurie d’eau dans plusieurs coins de la ville.

    Il suffit tout simplement, selon plusieurs observateurs, d’alimenter l’usine et le groupe motopompe en électricité. D’ailleurs, selon les informations en notre possession, il y aurait des contrats signés entre la direction générale de la REGIDESO et la Société nationale d’électricité pour libérer du courant.

    Ceci veut dire que la REGIDESO ne peut payer une quelconque facture pour l’achat du courant à la SNEL. Mais la politique de gestion de cette entreprise publique étonne plus d’un. 

    « Tout pour la REGIDESO, rien pour les abonnés »

    A chaque fin de mois, les agents de la REGIDESO distribuent pourtant des factures aux domiciles de ses abonnés. Même dans des parcelles où l’eau n’a circulé quasiment pas tout le mois dans les robinets. Ici, ils parlent des frais de location des compteurs.

    La facturation est souvent forfaitaire. La plus part des fois, la consommation n’est pas connue suite à l’absence des compteurs.

    Cette situation rend incertain le montant réel à payer, et constitue un réel préjudice pour les habitants, qui ont toujours dénoncé la surfacturation de l’eau potable.

    Actuellement, la ville de Goma compte environ 2 millions d’habitants qui bénéficient de l’eau de l’entreprise. Avec le paiement de 100 ou 200 francs par bidon, la régie de distribution de l’eau est capable de maximiser chaque fin du mois une importante somme d’argent.

    Mais où va cet argent ? Pourquoi ne pas utiliser la somme récoltée auprès des abonnés pour réparer les tuyaux en panne ou acheter d’autres motopompes ? Autant de questions sans réponse jusqu’ici, mais qui dénotent une mauvaise affectation des revenus de cette entreprise de l’Etat congolais.

    Malheureusement, l’on jamais trouvé une équipe de l’Inspection Générale des Finances faire une descente pour constater. Ou peut-être que ce sont ses conclusions qui n’ont jamais été rendues publiques.

    Actuellement, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu est beaucoup plus préoccupé par la question des M23 et des terroristes ADF, respectivement dans les régions de Rutshuru et Beni, ainsi que l’activisme des groupes armés locaux dans différents autres territoires. Il n’a pas jusqu’ici eu le temps de se pencher sur cette question, pourtant d’intérêt social très capital.

    La République Démocratique du Congo s’est dotée d’une loi relative à l’eau. Cette loi régit sa protection, sa gestion et sa distribution. Mais malgré l’existence de ce texte, les pratiques courantes notamment dans la ville de Goma sont loin des recommandations.

    Alors que le pays dispose d’énormes potentialités en ressources en eau, la population a toujours du mal à accéder à l’eau potable dans plusieurs entités du pays.

    Magloire Tsongo depuis Goma

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    Un commentaire

    1. Pingback: Pénurie d'eau à Goma: le secteur privé appelé à intervenir - La Prunelle RDC

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