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    Le Collectif des mouvements citoyens en ville de Goma a réagi aux propos du Général Sylvain Ekenge, porte-parole du Gouverneur de la province du Nord-Kivu, qui a annoncé ce lundi 20 décembre la traque des membres des mouvements Lutte pour le Changement (Lucha) et de la Veranda Mutsanga.

    Dans un communiqué rendu public, ces mouvements citoyens précisent que « toute arrestation » d’un de leurs camarades sera considéré comme une « provocation ».

    Le collectif estime que les mouvements citoyens organisateurs de la ville morte de ce lundi ne cèderont pas aux « menaces » des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.

    « Toute arrestation d’un membre, d’un militant du mouvement sera considéré par nous collectif de mouvements citoyens de Goma comme une provocation et nous ne nous laisserons pas faire face à ce plan visant à faire taire les voix de leaders d’opinion pour permettre de faire n’importe quoi au nom du peuple sans la volonté des congolais qui jouissent du droit de liberté d’expression et de manifestation, conformément à la constitution de la RDC. Manifester, étant un droit inaliénable, il est donc du devoir des autorités d’apprendre à donner des consignes claires pendant pareils moments pour éviter des casses. Ne pas surtout déployer la police avec les armes à feu et non plus les FARDC face aux populations civiles« , dit ce communiqué parvenu à Laprunellerdc.info la soirée de ce lundi.

    Pour les organisateurs de cette manifestation de Goma, les dérapages [des morts et des blessés] observés la journée ont été la preuve du « manque de professionnalisme » de la part des éléments de la Police.

    Signalons que dans un point de presse animé conjointement avec la Police l’après-midi de ce lundi, le Général Sylvain Ekenge a annoncé la traque des militants des mouvements citoyens dans la ville de Goma, qui selon lui ont organisé une manifestation, en violation de l’ordonnance du Président de la République, instituant l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

    «Je parle de la Lucha et la Véranda Mutsanga. Ces gens seront traqués car ils ont violé l’ordonnance proclamant l’État de siège. Les manifestations sont interdites en cette période exceptionnelle de l’État de siège», a souligné Sylvain Ekenge.

    Au cours des échauffourées qui ont suivi l’appel à la journée ville morte décrétée par des organisations de la Société Civile et des mouvements citoyens ce lundi à Goma, 4 personnes dont un Commissaire de la Police, ont perdu la vie, et une dizaine d’autres blessées.

    Magloire Tsongo, à Goma

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